Berserk T.42

Œuvre Originale : Kentaro Miura
Manga : Studio Gaga
Supervision : Kouji Mori
Editeur : Glénat
Genre : Dark Fantasy
Sortie : le 10 juillet 2024

Avis de l’éditeur :

Guts et Casca ont échappé au sort des porteurs de la marque et coulent des jours tranquilles à Elf Helm. Mais au moment où le jeune garçon aux cheveux noirs perd son apparence innocente, cette paix trop brève s’écroule. Casca pousse un hurlement ! Guts brandit son épée géante ! Nouveau désastre, confrontation au désespoir. Les ténèbres galopantes qui jaillissent engloutissent tout sur leur passage !

Mon avis :

A peine retrouvés après des années d’attente que le sort s’acharne déjà sur Guts et Casca. Tout juste libérée de l’étreinte maléfique sous l’emprise de Griffith, ce dernier semant la terreur sur l’île d’Elf Helm en débarquant avec ses hordes de démons, que Casca se fait à nouveau arracher à la vue d’un Guts incapable de faire face.

Miraculeusement sauvé, ainsi que sa troupe d’amis sur un vaisseau longeant l’Est, le danger sur tous les fronts demeure omniprésent sans savoir ce qu’il est advenu de Casca, retenue prisonnière par celui qu’elle aurait souhaité ne plus jamais croiser…

Après le décès de Kentaro Miura, malheureusement parti en 2021, les fans de Berserk à l’échelle mondiale se questionnaient quant à savoir si suite il y aurait et de quelle manière celle-ci serait mise en place.

Ce 42^ème opus prouve que la qualité est toujours de mise autant d’un point de vue scénaristique reprenant les codes marquants de la saga que magistralement fourni graphiquement, par cette vision accablante des Enfers aiguisée de temps en temps par un soupçon de paradis.

Le schéma exploité par Kouji Mori et le Studio Gaga ficellent et agencent le script avec harmonie, dynamisme, tout en exploitant les personnalités variées du groupe d’individus tournoyant autour de Guts. On demeure toutefois dans une forme d’expectative avec son lot d’interrogations à la clé, puisqu’on se dirige une fois encore vers un nouvel arc intitulé : « L’errance vers l’est »

Les auteurs persévèrent dans la même ligne de conduite que Miura, jonglant éperdument avec nos nerfs grâce aux trois héros incontournables de Berserk, à savoir Guts, Casca et Griffith. Ce dernier, d’ailleurs, éclaire de son aura les planches concernées avec cette corde ballante à la fois sensible et répulsive.

Casca, de son côté, bien que freinée et affaiblie par la tourmente, scrute la moindre occasion pour mettre les voiles. Sa lucidité et son esprit téméraire refont surface, une bonne chose en-soi.

Enfin, le Guerrier noir touche à nouveau le fond, perdu dans les dédales labyrinthiques de son esprit dissous. Se détacher de ses chaînes au lourd passé pour espérer atteindre un nouvel état de conscience, suffisamment résistant face aux assauts de Griffith.

Berserk nous en jette toujours autant avec cette folie dantesque qui suinte telles des gouttelettes humides sur un front fiévreux. Suite en 2025. On se doute que vous serez au rendez-vous !

Coq de Combat