Scénario : Éric Stoffel
Dessin : Victor Lepointe
Editeur : Grand Angle
96 pages – cartonné
Parution le 2 mai 2024
Adaptation
« Tu es le fils d’un beau garçon de bar, et de la plus fine, de la plus jolie petite marchande d’oursins. Eh oui, c’est comme ça ! » Vingt ans ont passé dans le Vieux-Port de Marseille. Césariot, le fils de Fanny, est devenu un beau et brillant jeune homme. À la mort de Panisse, il apprend que son père biologique n’est autre que Marius, le fils de son parrain César, qu’on lui a décrit comme un voyou et une sorte de marginal. Totalement bouleversé et en colère, il décide de le rencontrer et se rend à Toulon, où Marius a abandonné ses rêves de mer pour devenir garagiste. Mais comment Marius réagira-t-il en voyant son fils pour la première fois ?
Pagnol est une figure emblématique. Dramaturge, romancier et réalisateur, il a marqué l’histoire culturelle grâce à ses œuvres souvent autobiographiques et profondément ancrées dans la Provence. Il évoque souvent avec nostalgie les souvenirs de son enfance, créant ainsi un univers intime et chaleureux. Sa Trilogie marseillaise : Marius, Fanny et César qui explore les thèmes de l’amour, de la famille et de la condition humaine, a rencontré un immense succès public et critique.

Voici l’adaptation en bande dessinée de la fin de cette histoire de triangle amoureux à la sauce marseillaise. Panisse va mourrir et Fanny va devenir veuve. Son fils a fait de brillantes études, César tient toujours son bar, et Marius s’est éloigné définitivement De Marseille pour monter un garage… On s’achemine vers un apaisement heureux teinté de répliques drôlatiques et de consternants retournements de situation. Le tout nous est livré sous un graphisme élégant dans sa douceur, très joliment colorisé. Un petit dossier documentaire en fin d’album vient compléter nos connaissances de ce monument littéraire. On y apprend notamment que des éléments de décor du film ont été repris très précisément dans la BD.
Le scénario respecte l’intrigue de Pagnol, les relations entre les personnages et les dialogues marquants. On retrouve l’âme de la trilogie, avec ses rebondissements, ses moments de tendresse et ses touches d’humour. Le style de dessin de Stoffel pourrait être qualifié de réaliste et expressif. Il sait rendre les émotions des personnages, les ambiances du Vieux-Port et la lumière de Marseille. Le récit garde ainsi toute sa dynamique avec une mise en page soignée.

![]()
SKIPPY

C’est en effet très soigné avec des dessins superbes !
J’aimeJ’aime