Scénario : Gwen de Bonneval
Dessin et Couleur : Gwen de Bonneval
Éditeur :Dupuis
Date de sortie : 29 mars 2024
224 pages
Genre : autobiographie, récit intimiste.
« Parler « à partir de soi », oui. Ne parler que de soi, non. »
Présentation de l’éditeur
Qu’est-ce qui construit un individu ? Ses souvenirs ? Les souvenirs qu’il en a ? Les bons moments du passé ? Les mauvais ? Les adultes que l’on a eus pour tuteurs d’enfance ?
Avec une honnêteté totale, Gwen de Bonneval part à la rencontre de Gwen de Bonneval, à la redécouverte d’une enfance pas si heureuse que ça. Avec une mère lunatique et violente, un père absent ou encore la figure écrasante d’un grand-père ancien déporté et aide de camp du Général de Gaulle. Mais l’auteur du Dernier Atlas et de Messire Guillaume est aussi un homme d’aujourd’hui et de demain, puisqu’il explore son présent de jeune père ainsi que le futur du monde, qu’il pressent écologiquement très sombre.
À travers les interrogations de Gwen de Bonneval, chaque lecteur se surprendra à faire le point sur sa propre singularité de vie. Mais aussi sur ce qui l’unit à tous les autres, grâce à ce récit de vie universel.

Mon avis
Je ne sais pas vraiment par quoi commencer pour vous parler du bouquin de Gwen de Bonneval. Dire que j’ai adoré constitue un bon départ. La construction du scénario, si elle se révèle complexe, appairait finalement comme cohérente.
Je m’explique.
Le récit est autobiographique. Il mélange souvenirs et pensées intimes actuelles. Jusqu’ici, rien de révolutionnaire me direz-vous.
Détrompez-vous.
L’auteur dispose des éléments, des anecdotes de son existence passée, comme on disposerait des photos, les unes après les autres pour constituer un album. Ce qui s’apparente au premier regard à une simple accumulation se mue peu à peu en un ensemble cohérent. Alors évidemment, en très bientôt cinquantenaire que je suis, je peux aisément m’identifier au personnage de Gwen. Les références culturelles me parlent, les problèmes liés à la paternité me touchent. Mais j’admets avoir été particulièrement sensible à la juste mesure de cette intime confidence.
Cet album respire la sincérité. C’est de la construction qu’il s’agit ici avec ses angoisses et ses réflexions introspectives sur la filiation , le sens de la vie et l’avenir de l’Humanité. Le témoignage est personnel et cathartique mais le propos est universel, tous les thèmes abordés nous concernant tous.
L’ensemble m’a captivé, le style semi-réaliste ne détonne pas avec le ton du scénario. J’ai sincèrement hâte de connaître la suite de ce récit « philial » qui pose une réflexion sur la construction de l’individu avec un talent évident.
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Petitgolem13




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