La dernière frontière T01

James

Scénario & Dessin : Boris Talijančić
Colorisation : Carita Lupattelli
Éditeur : Kalopsia
64 pages
Date de sortie : 7 avril 2024
Genre : aventure, historique

« Alors ? Tu as reconnu l’assassin de mon frère, Roger ?
– Yes, Sir ! Un bandit notoire surnommé Broc* !
Broc… Comment diable a-t-il pu vous échapper ?! Un homme seul ! »

Présentation de l’éditeur :

1746 AD. Les Highlands écossais.

Le temps de la révolution, le soulèvement des patriotes écossais contre l’usurpateur anglais. Les Écossais, menés par le Prince Stuart, perdent face à l’armée anglaise à la bataille de Culloden. C’est le début de la chasse aux rebelles écossais et des représailles sur les villages et fermes d’Écosse.

Les jeunes amants James et Katrina se retrouvent entraînés dans ce chaos ! Modoc, l’oncle de James, a tué un jeune officier anglais pour sauver Katrina avant la bataille. L’officier était le plus jeune frère du capitaine anglais Flint ! Modoc ayant survécu au massacre, il prend James avec lui pour fuir la punition des Anglais et naviguer vers le Nouveau Monde ! Hélas, sans Katrina.

Neuf ans plus tard, nous retrouvons James et Modoc sur le territoire de la Nouvelle-France. Ils sont désormais trappeurs et éclaireurs, vivant de la chasse et de la traite de fourrures.

James et Modoc se retrouve embarqués dans la guerre de sept ans opposant les Français et les Indiens en sauvant une femme française mystérieuse des Iroquois. Elle est en mission secrète et elle les engage comme scouts et gardes du corps pendant le voyage qui la ramènera à son fort français.

Pendant ce temps, le célèbre capitaine Flint débarque sur le territoire britannique du Nouveau-Monde. Il est déterminé à retrouver l’homme qui a tué son frère…

Mon avis :

Un tome pour poser les bases de ce triptyque. Donc, comme souvent dans cette configuration, il faut aller suffisamment vite pour permettre au lecteur de s’approcher du climax promis dans le deuxième, voire le troisième tome ; mais pas trop rapidement quand même pour s’attacher aux personnages et comprendre les origines et les intérêts de chacun.  Ce que Boris Talijančić réussit sans ambages. On en arrive même à se demander, une fois les protagonistes au Nouveau-Monde : qu’est devenu Katrina ?!

Mais n’allons pas trop vite en besogne. Car même si le résumé de l’éditeur Kalopsia est on ne peut plus complet : essayons quand même de suivre. James est un jeune Highlander (calmez-vous mesdames les fans d’Outlander !!) qui ne parvient pas à prouver sa valeur, toujours retranché au village pour protéger femmes et enfants pendant que les guerriers vont affronter les Anglais envahisseurs. Modoc, dit Broc (le Blaireau) est un vieux roublard qui a vécu la sanglante bataille de Culloden le 16 avril 1746. Mais peu de temps avant, nos deux compères ont d’ores et déjà rencontré un bataillon anglais et tué la personne qu’il ne fallait visiblement pas (mais qui en voulait à la vertu de la jolie bergère Katrina…).

De quoi lancer une chasse à l’homme digne de Jean Valjean pourchassé par Javert, même par delà les mers ! Nous passons donc de l’Écosse à l’Amérique du Nord, face à d’autres peuples que sont les Amérindiens. Le scénario est plutôt classique, précis dans les faits historiques, avec un dessin relativement de bonne facture. Une superposition de dessins, allant du fond décoratif sur lequel s’appliquent les éléments secondaires comme les animaux chassés, les bataillons et enfin, figés : les personnages principaux. Un style graphique illustré d’emblée sur la couverture. Dommage peut-être que les visages semblent toujours afficher le même rictus…

Les couleurs Carita Lupattelli semblent, quant à elles, perdues dans des temps orageux, aux nuages sombres qui donnent un certain ton à la trame. Un peu vieillot, mais non dénué d’intérêt pour la trame historique du récit et les quelques éclats, comme la sanglante bataille marquée de rouge, la passion de James et Katrina dans des teintes chaudes… donc amis lecteurs de faits historiques, vous laisserez-vous tenter par “La dernière frontière” ?

ShayHlyn.