Scénario : Steve Cuzor
d’après Stephen Crane
Dessin : Steve Cuzor
Couleurs : Meephe Versaevel
Éditeur : Dupuis – Aire Libre
124 pages
Date de sortie : février 2024
Genre : Histoire ; guerre ; adaptation
« – Hé, Yankee ! Désolé, le coup est parti tout seul. C’est quoi ton nom ? T’as quel âge ?
– Je m’appelle Henry… Henry Fleming, M’sieu. J’ai dix-huit ans. »
Présentation de l’éditeur
Le jeune Henry Fleming a quitté sa mère pour s’engager dans l’armée nordiste. Mais au fur et à mesure que le temps passe sans combattre, sa motivation s’effiloche. Jusqu’au jour où arrive la nouvelle que la bataille est pour bientôt… Cette fois, Henry n’a d’autre choix que de se poser clairement la question : aura-t-il le courage de participer à la grande boucherie des marées humaines se percutant ?

Mon avis
Autant vous le dire tout de suite, je suis un fan absolu du dessin de Steve Cuzor. Après le succès bien mérité de Cinq branches de coton noir, le revoilà, seul aux commandes cette fois, pour nous raconter à nouveau une histoire de guerre et surtout une histoire d’homme. Il s’empare ici du roman de Stephen Crane, The Red Badge of Courage, considéré comme un chef d’oeuvre et un monument de la littérature américaine.
Ce roman raconte la guerre de Sécession, non pas d’un point de vue militaire, politique ou historique, mais simplement à hauteur de soldat, celle du jeune Henry Fleming. Un jeune motivé qui s’est engagé dans l’armée nordiste pour combattre les Rebelles du Sud. Tout au long du livre, nous le suivons qui découvre la réalité de la guerre lors d’une bataille, et qui voit au fil des jours ses idéaux fondre comme neige au soleil. Car la guerre de Sécession fut une boucherie, comme le fut notre « grande guerre » sur le vieux continent. On a pas idée en Europe de ce que représente cette guerre pour les américains. Un conflit qui a façonné le pays mais qui a laissé de profondes cicatrices encore visibles aujourd’hui.
Le combat d’Henry Fleming, est donc un double combat. Celui d’un camp contre l’autre et, surtout, celui d’un homme contre lui-même et ses préjugés.
Graphiquement, le travail de Steve Cuzor est exceptionnel. Le dessin est à la fois très expressif et très suggestif. Chaque case nous envoûte littéralement. La maîtrise du noir et des tons monochromes restitue parfaitement les ambiances oppressantes et incertaines des scènes de combats et des scènes d’attentes. Le dessin est vivant, à tel point qu’il se passe très bien des habituelles onomatopées sonores. Pas de Braouuum en gras en travers des cases pour signifier la violence d’une explosion. Le dessin seul fait tout. Du grand art !
Voilà un chef d’œuvre de plus à mettre au compte de Steve Cuzor. (je vous avais dit que j’étais fan !)
Loubrun

Oui, graphiquement, c’est magnifique !
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Cela fait longtemps que je l’avais repéré
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The red badge of courage a fait l’objet d’un film de John Huston en 1951 (La charge victorieuse en français) avec l’acteur Audie Murphy qui fut le soldat américain le plus décoré de la 2e guerre mondiale ! Un chef d’oeuvre aussi.
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Bel album
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