Kernok le pirate

Scénario : Frédéric Brrémaud
d’après Eugène Sue

Dessin : Alessandro Corbettini
Éditeur : Glénat
96 pages
Date de sortie :  mai 2024
Genre : aventure ; adaptation

 


« Un navire de cent tonneaux et trois douzaines d’Espagnols, c’est honnête. Après tout, il faut bien rire un peu ! »

 

Présentation de l’éditeur

C’est sur les côtes bretonnes, là où les vagues se brisent avec violence contre les rochers, que Kernok le pirate est venu consulter la sorcière de Pampoul. Le vieux loup de mer, habitué aux pillages sanglants, veut connaître son avenir. La vieille femme va lui prédire, le pire… sa dernière heure serait venue, il ne lui resterait que 13 jours à vivre ! Refusant de se laisser berner par de telles paroles, le capitaine s’empresse de reprendre la mer. À bord de l’Épervier, il retrouve son second, maître Zéli, le mousse Grain-de-Sel et sa maîtresse, la douce Mélie. Bientôt à l’horizon, apparaît le San Pablo, aux cales bien remplies. Après un véritable carnage, Kernok s’empare du navire et de son inestimable butin ! L’équipage festoie toute la nuit après avoir massacré les derniers prisonniers. Alors que Kernok savoure sa victoire les voiles d’un vaisseau anglais s’approchent dangereusement au petit jour…

kernok le pirate_extrait

Mon avis

Fidèle adaptation du roman d’Eugène Sue, ce Kernok nous renvoie à des lieues, ou plutôt à des mille comme on dit en mer, de l’imagerie grand-guignolesque de la piraterie Hollywoodienne. Cette histoire est dure, âpre et plus noire que le plus noir des tableaux de Pierre Soulages.

Alliant vraie histoire de pirates, c’est à dire abordage, pillage, massacre et beuverie à une pointe de légende, mystère et sorcellerie, Kernok nous embarque sur des chemins dont on ne revient pas indemne, si on en revient. La cruauté n’est même plus un mode de vie, c’est un passe temps, comme en témoigne cette scène de mise à feu du bateau ennemi capturé. Effroyable ! Ce kernok donc, à qui une sorcière avait prédit 13 jours à vivre, ira au bout de sa folie, soucieux de vivre à fond ses derniers jours. Mais la sorcière avait-elle vu juste ?

Cette aventure, simplissime à souhait, est d’une flamboyance quasi morbide et hypnotisant. Le personnage de Kernok qui est d’une rare cruauté est étrangement doté d’un certain charisme lui conférant presque un capital sympathie, assez inquiétant il faut bien l’avouer.

Un récit flamboyant aussi grâce à la mise en image manière éblouissante d’Alessandro Corbettini. Des planches superbes pleines de détails, en lavis noir et blanc qui apporte une dose de mystère et fait la part belle à la légende.

Voilà une histoire de pirate magnifique et atypique ! A découvrir.

Loubrun

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