Tokyo Mystery Café #1 : La disparue d’Akiba

Scénario : Atelier Sentô
Dessin : Atelier Sentô
Éditeur :Dupuis
Date de sortie : 19 janvier 2024
80 pages
Genre : Polar de science-fiction

« C’est normal de se sentir perdu après ce que tu as vécu. tu es à l’autre bout du monde , livré à toi-même dans un pays inconnu… Mais tu vas t’en sortir ! »

Présentation de l’éditeur

Tout juste arrivé au Japon, Nahel, aspirant mangaka, est déboussolé par sa découverte de Tokyo. S’il a aisément trouvé un logement, intégrer un atelier d’auteur ou une maison d’édition lui apparaît vite comme un défi insurmontable. Et lorsque sa mystérieuse voisine se fait enlever et qu’il est lui- même pris en chasse, il va découvrir un tout autre aspect de la capitale nippone. Ses mésaventures vont l’amener à rencontrer Soba, une jeune collégienne un peu en marge et un étonnant patron qui offre à celui qui pousse la porte de son restaurant les meilleurs plats nippons et ses services de détective…

Malgré lui, il va partir à la recherche de l’inconnue disparue. Mais la découverte de la véritable identité de la victime va plonger Nahel et ses nouveaux amis dans un univers impitoyable dont ils ne soupçonnaient pas l’existence.

Mon avis

Tout comme Nahel, le lecteur qui s’aventure dans ce premier tome de Tokyo Mystery Café, se retrouve dans un autre monde. Les traditions graphiques européennes se mêlent à la culture manga. Le cocktail est coloré et pétillant, il permet de donner vie à une enquête assez classique mais qui n’est pas dénuée de rebondissements.

Le travail d’investigation a également battu son plein du côté de Cécile et Olivier de l’Atelier Sentô, qui ont eu le souci d’offrir un récit le plus réaliste possible. Les dernières pages proposent des croquis et des photos qui apportent un supplément documenté à l’album.

Au-delà du polar, l’Atelier Sentô semble s’affairer à ce que la lecture de Tokyo Mystery Café soit avant tout une expérience culturelle immersive dans un quartier de Tokyo pas du tout choisi par hasard : Akihabara. Sur ce point la réussite est totale.

Ce quartier commerçant est également appelé Akihabara Electric Town, théâtre labyrinthique d’un univers geek qui est au cœur de l’intrigue de ce premier tome. Je n’ai pas été particulièrement emballé par le scénario qui m’est apparu comme assez conventionnel. L’identité de l’inconnue pose de nombreux questionnement et fragilise la vraisemblance de l’histoire. Mais pourtant la magie opère tant le rythme est soutenu, les portraits de personnages riches et variés et des arrière-plans fouillés et dépaysants. Je suis curieux de retrouver Nahel, Soba, le patron et Watson mêlés à une enquête un peu plus consistante.

Petitgolem13