Maitres Assassins T.4

Malgerian

Scénariste : Sylvain Cordurié
Dessinateur : Victor Drujiniu
Editeur : Soleil
Genre : Heroic Fantasy
Sortie : le 17 janvier 2024

Avis de l’éditeur :

Un seigneur des Soupirs a autrefois loué les services des Maîtres Assassins contre le prix de leur choix. Et ce prix, c’était son fils cadet, Armant de Lanslet. Quand la guilde réclame son dû, Armant est associé à trois jeunes gens.

Mon avis :

Fils d’Aymeric de Lanslet, Armant a connu les difficultés de la vie dès son plus jeune âge, tourmenté par l’indifférence de ses parents et l’interdiction faite à ses frères et sœurs de communiquer avec lui. Néanmoins, loin de s’apitoyer sur son sort, cela lui permettra de se roder face à l’adversité, en se forgeant une discipline vers la voie de la connaissance.

Jusqu’au jour où son père lui enseigne le maniement de l’épée, privilège que ses autres frères ne disposent nullement. D’autant plus étrange que peu de temps après, Armant est vendu par ses parents à Rywhan, un maitre d’armes qui poursuivra le perfectionnement de son entrainement.

Parvenant à Irennis, Armant y fait la rencontre des guerriers de la guide des assassins…Une fois ses preuves au combat démontrées, le fils d’Aymeric rencontre Neferis, la fille de l’homme qui a créé la guilde. Dès lors, Armant n’est plus et répond essentiellement au nom de Malgerian, devenant du coup une arme humaine.

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Bien que reprenant les ingrédients classiques du genre, la trame concoctée par les soins de Sylvain Cordurié prend du tonus au fil des pages. Un fils issu de la noblesse, délaissé, vendu, exploité… Ce qui finalement font que toutes ces misères le conduisent à une existence des plus riche, au cœur de toutes les attentions. Il y fera la rencontre d’autres jeunes de talents, consacrés à un but commun : celui d’assassiner sur commande. Un emploi fait sur mesure sans retour en arrière.

On notera l’introspection vécue par le héros lors de ses nombreuses interrogations car Armand discute peu, révèle peu de sa personne, mais analyse intrinsèquement toute situation.

Le trait de Victor Drujiniu se veut plutôt efficace dans son ensemble, avec une certaine précision, sans toutefois aligner un style transcendant. Car oui, bien que ce soit stylé sur une majeure partie de l’ouvrage, on ne se sent pas spécialement décoller de notre siège pour autant. Basique auquel il manque ce petit plus pour subjuguer les rétines.

Par contre, une fois n’est pas coutume : les faciès des protagonistes sont de loin plus agréables que les décors dessinés à la va-vite. Généralement, on a droit à son exact opposé, et on râle vis-à-vis de bobines d’individus effacés ou transparents. Ici, l’artiste exploite efficacement ses protagonistes et notamment sur la qualité des armures qui révèlent un point significatif mis en relief. Dommage qu’il n’en soit pas de même pour les décors et l’arrière champ on ne peut plus approximatif. Certaines planches le témoignent sans arbitrage comme c’est le cas en fin d’ouvrage sur le concept de la barricade d’Irennis bâclé et très décevant.

Misant sur une série courte en quatre tomes, Les Maitres Assassins plairont aux adeptes d’Heroic Fantasy, dans la veine des Maitres Inquisiteurs.
Coq de Combat

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