En Bref: Les Bijoux de la Castafiore – Édition du Journal Tintin

Scénario : Hergé
Dessin : Hergé
Éditeur : Moulinsart – Casterman
80 pages
Date de sortie :  4 octobre 2023
Genre : Aventure, humour, société

 

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Ciel !… Mes bijoux !

Présentation de l’éditeur

Au début des années 1960, Hergé est un homme à la fois épanoui (dans sa vie intime) et accompli (dans l’exercice de son art). C’est ainsi qu’il livre, avec  » Les Bijoux de la Castafiore « , une sorte de dynamitage des codes de l’aventure classique sous la forme d’une comédie décapante. Les originaux de la version originale, initialement publiée dans le journal  » Tintin « , étaient conservées dans les archives de Tintinimaginatio depuis 60 ans. Restaurés avec soin et minutie, ces documents nous permettent aujourd’hui de donner un nouvel éclat au récit des  » Bijoux « .

Mon avis

C’étaient les années 60, j’avais 6 ou 7 ans. Nous habitions Abidjan (Côte d’Ivoire) et j’étais déjà féru de BD ! Je lisais surtout des petits formats genre Zembla, Ombrax et autres publications venant d’Italie. Mes seules lectures franco-belges sortaient du journal Pilote. Puis, un jour, des amis de mes parents sont venus à la maison et mon offert deux albums Tintin : Au pays de l’or noir et Les bijoux de la Castafiore. C’est ainsi que je connus Hergé et la ligne claire !

Pour moi Les bijoux de la Castafiore est, non seulement, le meilleur de tous les Tintin mais également un chef d’œuvre du 7e art. Hergé, maître de la comédie de mœurs, nous présente un huis clos dans le château du capitaine où se côtoient des gens aux idées et comportements différents. Il en profite pour ridiculiser ce quotidien par une série de quiproquos et donne une claque aux effets pervers de la célébrité (insuportable Castafiore), les préjugés (les voleurs de bijoux ne peuvent être que les romanichels), les mauvaises humeurs (ce cher capitaine et ses colères), le sans-gêne de certains (Séraphin Lampion), et j’en passe. Les situations cocasses se suivent et nous font rire souvent (la fameuse marche cassée qui fait chuter toute la maisonnée et que le maçon ne vient jamais réparer). De son coté Tintin s’est assagi, il ne parcourt plus le Monde en quête d’aventure et il est mis au second plan, ne surgissant qu’à la fin de l’album pour trouver le coupable du vol des bijoux.

Cette première version publiée dans le journal Tintin en 1961 (avant d’être remaniée par Hergé pour la publication en album) nous est livrée par Casterman et les éditions Moulinsart avec ses couleurs originales entièrement restaurées par les graphistes des éditions Moulinsart. Un chef d’œuvre vous dis-je.

JR