Scénario : Luca Blengino, David Goy
Dessin et couleur : Antonio Palma
Éditeur : Glénat
80 pages
Date de sortie : 17 janvier 2024
Genre : policier
Mais enfin, à quoi rime cette comédie ?!
Présentation de l’éditeur
Rome, IIe siècle après J.-C. Edilus, le médecin le plus respecté de la communauté grecque de Rome vient d’être sauvagement assassiné. Son fils Alexandre, que le vieux médecin comptait à minima déshériter est déjà désigné coupable ! Un procès expéditif attend donc ce garçon qui, selon les lois romaines, encourt la peine capitale pour parricide. Mais ce verdict intrigue Marcus Cornelius Florens. Cet orateur hors pair, le meilleur avocat de Rome, se douterait-il de quelque chose ? Lui qui se tient depuis des années à l’écart des basses intrigues de la « vie publique » se méfie surtout des coupables trop parfaits. Contre toute attente et sur les supplications d’Hipatia, la veuve d’Edilus, Marcus accepte de défendre ce jeune fils d’immigré grec accusé du crime le plus grave dans la cité impériale. Mais sans témoins, sans preuves, ni alibi, les chances de renverser le cours de l’enquête sont quasi nulles. À moins… qu’en remontant le fil de l’histoire familiale, l’enquête ne ramène Marcus là où tout a commencé : dans la maison de la victime… Le procès public, très attendu, approche. Bientôt Marcus va déployer tout son talent lors d’une joute oratoire où la vérité compte moins que cet art du discours…
Polar judiciaire sous la Rome antique de Marc Aurèle, ce one shot nous plonge habilement à une époque où tout comme les gladiateurs du Colisée, l’art oratoire était un sport redoutable, mais pratiqué dans une arène différente, le Forum. Ce bel album au dessin réaliste et au scénario romanesque éveille en plus notre curiosité historique à travers cette enquête pleine de tensions et de péripéties dans les ruelles romaines.

Mon avis
Une enquête criminelle dans la Rome antique qui nous mène d’indice en indice jusqu’au dénouement pour le moins étonnant. Un orateur, malin comme un singe, avocat à la verve aisée qui va envoyer son esclave et son protégé enquêter dans les rues et les cloaques de la cité et préparer la défense de son client avec brio. Mélange des romans d’Agatha Christie et des albums d’Alix, ce récit nous tient jusqu’au bout. La vie romaine est bien décrite et mélange la vie aisée des riches romains et les tavernes, les cloaques, les bordels que l’on ne voit pas quand on imagine la rigueur de l’Empire romain. Les personnages sont livides, presque maladifs et l’artiste italien Antonio Palma a bien su décrire la réalité sordide de l’époque. Le scénario est parfait et nous passons un bon moment à suivre le malin Marcus dans ses joutes oratoires, allant jusqu’à citer un perroquet comme témoin, face à un préfet blasé qui voudrait bien rendre son jugement au plus vite. Un bon album donc, autant par le récit que par l’image. Enjoy !
JR

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