Adam et Ève

La sagesse des mythes, contes et légendes

Scénario : Clotilde Bruneau
Conçu et écrit par Luc Ferry
Dessin et storyboard : Gianenrico Bonacorsi
Colorisation : Jean-Luc Simon
Éditeur : Glénat
56 pages
Date de sortie : 20 septembre 2023
Genre : docufiction

« Ce n’est qu’en perdant ce que tu as que tu t’en rendras compte… Je ne te le souhaite pas. »

Présentation de l’éditeur :

Que la lumière soit.

Au commencement, il y avait les ténèbres, puis Dieu créa en six jours un univers resplendissant de beauté où toute chose avait sa place : les animaux, les végétaux, le ciel, les étoiles et… Adam, le premier homme qu’il conçut à son image. Bientôt, Dieu donna à Adam une compagne, Ève, et tous deux goûtèrent aux joies de l’Éden. Mais Ève succombe à la tentation du serpent. En voulant avoir accès au Savoir, elle mange le fruit défendu. Par ce geste, elle enfreint les règles édictées par Dieu et provoque son courroux vengeur. L’homme se retrouve alors à devoir gagner son pain à la sueur de son front et la femme à enfanter dans la douleur. Chassés du paradis par l’archange Michel, Adam et Ève seront les premiers hommes à peupler la Terre en portant le fardeau du péché originel… « La Sagesse des mythes, contes et légendes » se penche sur le mythe fondateur d’entre tous, celui de la Genèse et des premiers hommes selon la Bible.

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Mon avis :

Pas toujours évident d’aborder des thèmes maintes fois étudiés comme celui-ci, “Adam et Ève”, les premiers humains selon la Bible. Mais également ceux qui ont commis le péché originel suivi de leur fils Caïn. Étonnement, le récit scénarisé par Clotilde Bruneau se lit vite, peut-être parce qu’il est tellement connu qu’on en devine les textes ?! Alors on s’attarde sur le dessin de Gianenrico Bonacorsi qui apporte sa vision de la Genèse. Son trait fin est plutôt académique, offrant case après case un arrêt sur image de la vie d’Adam au cœur du jardin d’Eden. Des scènes de vie paisible dans un décor luxuriant. Puis le serpent, vu initialement comme un petit dragon, avec quatre pattes et des ailes (prémisses de celles qui affubleront le démon dans les diverses représentations de Satan à travers les œuvres).

La colorisation de Jean-Luc Simon raconte elle aussi une histoire, tout en gardant une harmonie plutôt fade. La clarté au Jardin, l’obscurité quand Adam et Ève deviennent conscients du bien et du mal et l’espoir qui ramène de la lumière, encore de la noirceur avec le meurtre d’Abel puis le retour à la vie et des teintes claires pour suivre la suite de cette Genèse.

Dans l’ensemble, voici donc une retranscription fidèle (me semble-t-il) et succincte de la Genèse. Un petit goût de trop peu quand on connaît la sentence du premier couple et qu’on ne ressent pas l’effort d’Adam au travail – contrairement à Caïn par la suite – ou encore la véritable souffrance d’Ève en enfantant (une case perdue dans une planche). Nous reste alors le documentaire de Luc Ferry à la fin, traitant du Mal dans son sens premier et toutes ses révisions pour transformer le final du Notre Père, de “Et protège nous du Malin”, incarnation personnifié du Mal, par “Et protège nous du Mal”, terme abstrait représentant la méchanceté gratuite en quelques sortes. Intéressant, mais qui aurait peut-être demandé plus d’approfondissement du début à la fin. Amen.

ShayHlyn.

2 commentaires sur “Adam et Ève

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  1. Luc Ferry, l’ex ministre, écrivain et philosophe à ses heures perdues ? Et accessoirement journaliste dans le journal réac le Figaro ?

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