Terres d’Ogon T04

Mystic

Scénario : Nicolas Jarry
Dessin : Vax
Colorisation : J. Nanjan
Un univers et des personnages créés par Kyko Duarte et Jean-Luc Istin
Éditeur : Soleil
64 pages
Date de sortie : 25 octobre 2023
Genre : fantasy

« Si elles te détestent, moi, je vais leur apprendre à te craindre ! »

Présentation de l’éditeur :

Par-delà les terres d’Arran s’étend un vaste et riche continent, peuplé d’animaux sauvages et de peuples mystérieux, des terres aussi dangereuses que fascinantes, que l’on nomme les terres d’Ogon.

Qâa est le fruit d’un amour interdit, le bâtard du roi et d’une femme du peuple. Il survit comme une ombre jusqu’au jour où il croise Aménopée, pour qui les passages dérobés du palais n’ont pas de secret. Il y rencontrera un maître d’armes ainsi qu’un vieil érudit. Commence pour Qâa sa véritable initiation, il découvrira le mystère entourant sa naissance et la malédiction dont il est le porteur…

Mon avis :

Les Terres d’Ogon, on commence à le savoir, sont largement inspirées de l’Afrique. C’est donc dans un contexte égyptien, avec un pharaon cruel, que débute ce récit “Mystic”. Mais Nicolas Jarry va plus loin que la simple ressemblance avec l’Antiquité de notre monde, chamboulant nos idées reçues dans les premières pages. En effet, Qâa a tout du héros connu. Une sorte d’Aladdin, accompagné de son fidèle animal de compagnie (dans ce cas-ci un adorable fenec) qui s’avère être un bâtard du roi de la cité. Un étrange mélange entre le roi des voleurs et la vie princière de Moïse avant son exil.

Résultat : on se sent en terrain conquis, même quand notre héros se retrouve élu pour apprendre en secret le maniement des armes et des mots. Nous reste à rêver face aux décors somptueux dépeints par Vax. L’union de l’Égypte Antique et des pyramides péruviennes, l’intérieur de temples et de palais, sans oublier le lac sacré où s’érige une magnifique statue comme incarnant une divinité oubliée. La colorisation chatoyante et éclatante de J. Nanjan n’est pas en reste pour sublimer le graphisme aux traits fins et détaillés.

Dès lors, on ne peut être que transporté par l’histoire de ce prince de l’ombre jaillissant dans la lumière de la cité d’Amenrâ au cœur du désert. Le secret de sa naissance et la malédiction qui s’en suivi, comme Hérode qui fit assassinés tous les bébés hébreux. Puis un retournement de situation imprévu, une suite inattendue pour une seconde partie d’album éblouissante. À force d’être bercés par des ressemblances avec d’autres héros de notre culture générale, la suite surprend, l’avènement de Qâa est remarquable et on ne peut que saluer les artistes.

Quand on pensait que l’équipe sur le projet spin-off des aventures en Terres d’Arran ne pourraient pas faire mieux faute d’avoir déjà tant exploité dans les séries précédentes : force est de constater que “Les Terres d’Ogon” nous réservent encore bien des surprises… à suivre !

ShayHlyn.