Hiver à l’opéra

Scénario : Philippe pelaez
Dessin : Alexis Chabert
Couleurs : Alexis Chabert
Éditeur : Bamboo – Grand Angle
68 pages
Date de sortie :  octobre 2023
Genre : polar

 

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« Nous sommes à l’ombre de Dieu et de ses fantômes, Monsieur Broyan ! Et je sais convoquer leurs esprits. »

Présentation de l’éditeur

Décembre 1896 : dans un Opéra Garnier comble, le Tout-Paris découvre avec horreur le colonel Tréveaux, chargé de la sécurité du président Faure, pendu tel le Christ en croix et aspergeant de son sang le public. Présent sur les lieux du crime, l’inspecteur Broyan, révoqué de la police après l’affaire de la Baie de Somme, se lance à la poursuite du tueur. Mais il va bientôt se retrouver au cœur d’une enquête abyssale dont il ne sortira pas indemne, entre meurtres en série, sociétés secrètes, spiritisme et complot politique.

Mon avis

Bien qu’il soit mentionné sur la 4ème de couverture que chaque tome est une histoire complète, il semble que cette histoire contienne pas mal de références au tome précédent. Je dis « il semble » car je j’ai pas lu Automne en baie de Somme. Heureusement, il y a un résumé de l’histoire précédente.

Bref, nos retrouvons ici l’inspecteur Broyan qui est révoqué de la police. Il se trouve mêlé à une sombre affaire de meurtre sordide mis en scène de manière très sanguinolente en plein cœur de l’opéra Garnier à Paris.

Difficile d’en dire beaucoup plus sans trop lever le voile sur l’intrigue ! Toujours est-il que Broyan sera confronté à des adeptes du spiritisme, de l’hypnose et d’ésotérisme, puis il côtoiera des individus louches dans les milieux nationalistes violents.

Pelaez apporte à ce polar une très légère touche de fantastique faisant inévitablement penser au fantôme de l’opéra de Gaston Leroux. D’autant que le décorum y est magnifiquement représenté avec les souterrains et le mythique lac sous l’opéra.

Le dessin, c’est l’atout majeur de cet album. Alexis Chabert nous propose un style art nouveau du plus bel effet et nous invite à une chouette balade dans un Paris fin XIXè. Certaines vues sont tout simplement bluffantes de réalisme, aidées en cela par une mise en couleurs directe qui donne cette ambiance un peu mystérieuse qui plane sur le récit.

Une aventure sympathique qui vaut le détour et le coup d’œil pour la qualité graphique.

Loubrun