Super Pixel Boy T.2

C’est le plus beau jour de ma vie

Scénariste : Loïc Clément
Dessinateur : Boris Mirroir
Editeur : Delcourt
Genre : Humour / Tranche de vie
Sortie : le 25 octobre 2023

Avis de l’éditeur :

Pour occuper ses vacances en Espagne, la réponse c’est Golden Axe. Un souci avec des oiseaux pilleurs de cerises dans le jardin de papi ? Hogan’s Alley est la solution. Pour les problèmes de coeur avec son amoureuse, c’est simple, il faut s’inspirer de Zelda. Pixel trouve ses réponses dans les jeux vidéo ! Idée de génie ? Peut-être pas, mais ça fait de beaux souvenirs !

Mon avis :

Voici pour le moins un album intéressant, digne d’intérêt, essentiellement pour la tranche d’âge fluctuant autour de la quarantaine, début cinquantaine pour d’autres : Les jeux rétros. Ceux qui étaient fournis sur une disquette à introduire dans la fente d’une console vintage, parfois intoxiquée de poussières pour lesquelles il fallait au préalable souffler afin d’en obtenir le bon fonctionnement. Bienvenue dans le monde des jeux pixélisés.

Le duo d’artistes Loïc Clément & Boris Mirroir, remettent le couvert avec ce second opus, toujours autant imprégnés de cette époque certes naïve, mais peut-être pas tant que ça, où il faisait bon vivre, loin de la technologie moderne où un rien alimentait notre esprit de curiosité.

Oui, le milieu des années 80 ouvrait des portes qui allaient changer la donne en matière de jeux / films / littérature / technologies pour la suite. En bien comme en mal. Pour le meilleur et pour le pire. Les bornes d’arcades où une seule piécette suffisait pour lancer une partie, des jeux vidéos permettant d’affronter son pote dans la même pièce et non en ligne face à un parfait inconnu, même si enregistré à l’autre bout de la planète. La différence est de taille, l’émotion variable lorsqu’on gagne ou perd face à un adversaire à portée de main. Il s’agit du même processus pour les joueurs de poker qui dévoilent leur main magistrale à une table d’un casino réel, à la vue dépitée de leurs concurrents, grimaçants et nerveux.

Loïc Clément souligne en effet ces points vitaux, démontrant chapitre après chapitre la qualité et la diversité de grands jeux ludiques, qui ont pour la majorité d’entre nous, bercé notre enfance, et allant plus loin, immortalisé en quelque sorte nos méninges à revouloir y goûter des décennies plus tard. L’effet nostalgique, purement et simplement. Chaque décennie regorge de ses arcanes mielleuses. Et nous avons peut-être goûté au jackpot, sans le savoir à cette époque.

Les années 80 s’illustraient par deux jeux « Beat’em All », à la sauce Double Dragon et autres Zelda, l’ascension de Jean Claude Van Damme et les Mangas animés diffusés au Club Dorothée, le point d’orgue vers une avalanche de possibilités infinies.

Altered Beast sur Sega ; Golden Axe sur Arcade ; Dragon Ball sur NES, pas tous des chefs-d’œuvre, soulignons-le, mais peu importe, puisque le niveau de difficulté était de rigueur : Si vous tombez dans le précipice, ou que le boss troll vous arrache la tête et la dévore, point de check point comme c’est le cas pour une majorité de jeux modernes, il vous fallait recommencer le long stage depuis son début.

Une époque révolue, certes, mais toujours alimentée par des millions d’aficionados de par le vaste monde, désireux de se réapprovisionner une cartouche manquante, une rareté, ou de ressortir d’un vieux grenier, une boîte en carton, brillant de trésors vintage.

Pour ce Super Pixel Boy, le travail graphique signé Boris Mirroir, se résume à la simplicité minimaliste, d’un trait enfantin et singulier. Mais cela ne pose aucun problème, s’accordant et se mariant avec son second degré d’argot et son aisance à nous transmettre le principal.

En manque de pixels ? Vous savez où vous rendre dans ce cas : Acheter ce livre pour vous replonger dans cet espace nanite de votre esprit.
Coq de Combat