Auteur : Kazuki Minamoto
Éditeur : Akata
pages
Date de sortie : 7 septembre 2023
Genre : tranche de vie, développement personnel
« Maintenant que vous savez qui je suis vraiment… ça vous dégoûte de devoir respirer le même air que moi, hein ? »
Présentation de l’éditeur :
Parce qu’il a le teint plus foncé que la plupart des Japonais, Arashiro est harcelé au lycée. Dans l’enfer quotidien qu’il vit, son seul soutien est M. Kuroda, un professeur qui l’encourage. Mais un jour, l’adolescent entend son enseignant dire à une collègue que les gays le dégoûtent. Profondément choqué, car étant lui-même homosexuel, le lycéen ne sait plus comment se comporter. Désespéré, il tente de mettre fin à ses jours, mais un étrange phénomène se produit : il se change en monstre ! Dès lors, il se sent invincible, prêt à rendre la pareille à tous ceux qui l’ont blessé et à dénoncer l’hypocrisie des adultes. Cependant, une question subsiste : pourra-t-il redevenir humain ? Et de toute façon, le souhaite-t-il vraiment ?
Avec Monstrophobie, découvrez le talent de Kazuki Minamoto ! Entre homophobie et harcèlement, confiance en soi et amour, les thématiques qu’il aborde dans ce récit sont aussi nombreuses qu’importantes.

Mon avis :
Quand on ne lit pas le synopsis, il y a de quoi se demander “mais kécécé que ça” ? La trogne du monstre en couverture est déconcertante. Il n’a pas l’air méchant – on se méfierait davantage du jeune homme dans ses bras, très taciturne – et les deux autres représentants de la gent masculine soit les regardent, soit les ignorent… Bizarre. Mais pas tant que ça, dès qu’on entame le récit de Kazuki Minamoto. Parce que, lorsqu’on est différent, les gens ne nous regardent-ils pas comme des monstres ?!
L’option métaphorique choisie par l’auteur fait mouche, car elle reflète une multitude de réalités. Si son personnage principal est gay et ne demande qu’à être reconnu notamment par son professeur principal, il n’est pas le seul à nécessiter le regard de ses proches. Le harceleur d’Arashiro n’a trouvé que la violence pour attirer l’attention sans mettre de mots sur ce qui le perturbe. Alors quand on y réfléchit, combien d’entre nous pourrait se retrouver avec la tête d’un monstre parce qu’il n’est pas reconnu pour qui iel est ?!
Dans ce one-shot, c’est l’orientation sexuelle qui est mise en avant. Arashiro ne s’en est jamais caché, mais ne l’a jamais avoué pour autant. Dès lors, c’est la vision du monde sur la communauté LGBTQ+ qui est en question. Par les proches évidemment, comme les parents souvent en première ligne, mais aussi l’entourage, les amis, la famille… les collègues.
Ce jeune artiste peut se targuer d’avoir fait mouche avec un scénario simple mais efficace. Un trait fin, plutôt classique avec peu d’intérêt apporté aux décors pour miser sur les expressions de chacun. Il faut dire que l’âme humaine est au cœur de “Monstrophobie”. Comprendrez-vous le message de vos proches qui pourraient devenir des monstres à vos yeux ? Ou porterez-vous ce masque, vous aussi, pour tenter d’attirer l’attention des autres sur qui vous êtes réellement ?
ShayHlyn.







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