Scénario : Florentino Flórez
Dessin : John Buscema
Éditeur : Urban comics
328 pages
Date de sortie : 8 septembre 2017
Genre : Biographie
Le Michel-Ange des comics
Présentation de l’éditeur
Souvent considéré comme l’un des piliers de l’industrie des comics, John Buscema a contribué à redéfinir de nombreuses séries devenues cultes aujourd’hui. Des Avengers à Conan en passant par Wolverine ou le Surfeur d’Argent, ce beau-livre illustré, soutenu par une iconographie rare et spectaculaire, rend hommage à son oeuvre. Un must-have pour tout fan de Buscema, de super-héros ou d’illustration.

Mon avis
Lorsque l’on cite les artistes et auteurs qui ont fait la maison Marvel on pense notamment à Jack Kirby, créateur avec Stan Lee de la plupart des personnages d’origine, Steve Ditko puis John Romita (sur Spider-Man), Gene Colan (sur Daredevil), George Tuska (sur Iron Man) et… John Buscema.
Buscema commença à dessiner dès son jeune âge et était surtout intéressé par l’anatomie et l’illustration des êtres vivants, humains et animaux. Ce n’est pas pour rien qu’on le surnommait le « Michel-Ange » des comics. Michel-Ange était d’ailleurs l’un de ses artistes préférés. Curieusement Buscema détestait les comics et avait souvent dit qu’il travaillait dans la bande dessiné uniquement pour gagner de quoi nourrir sa famille. L’artiste avait toujours rêvé à une carrière dans la peinture et, pour la bande dessiné, n’était fier que de son travail sur Conan. Il faut dire que le barbare créé par Robert Howard trouva forme et vie grâce au dessin de John Buscema illustrant les passionnants récits du scénariste Roy Thomas.

Pourtant Buscema illustra beaucoup des séries phares de Marvel : The Avengers, Fantastic Four, Submariner, Wolverine et, bien sur, Silver Surfer (que les plus vieux d’entre nous découvrirent dans les pages du magazine Fantask édité par Lug au début des seventies). Il participa aussi à d’innombrables autres titres qu’il serait trop long de citer ici et créa des mini-séries comme Weirdworld ou une superbe adaptation du film Le magicien d’Oz.
Mais la raison première du mécontentement de Buscema quant à son travail était l’encrage. Il considérait (souvent à raison) que son travail était saboté par les encreurs nommés par l’éditeur pour terminer ses planches et préférait encrer lui-même son œuvre ! Hélas son volume de travail journalier était tel qu’il finit par ne réaliser que les crayonnés des planches que Marvel lui commandait, laissant à d’autres le soin de les achever puis de les encrer.
L’espagnol Florentino Flórez, professeur d’illustration, de conception graphique et de la théorie de l’image et spécialiste en bande dessinée, livre ici l’ouvrage ultime sur la carrière de cet immense artiste que fut John Buscema. L’album comporte de nombreuses illustrations inédites, des reproductions de planches appartenant à des collectionneurs privés et retrace la vie de l’artiste avec intelligence et passion.
JR

Et on a appris pas mal de chose en lisant déjà la chronique. merci JR.
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