Auteur : Atsushi Kaneko
Editeur : Delcourt
Genre : Science-fiction
Sortie : le 23 août 2023
Avis de l’éditeur :
Ce jour-là, la vie de deux jeunes filles et d’un garçon déçus de ce monde aurait dû s’achever, mais par malchance, leur tentative de mettre fin à leur vie a échoué : ils ont survécu. Lorsqu’ils reprennent connaissance à l’hôpital, ils se découvrent dotés d’étranges « pouvoirs » ; des pouvoirs qui, en principe, ne se transmettent que par le sang chez les alliés de la justice que l’on appelle « héros »…
Mon avis :
Les 3 membres d’Evol, à savoir Akari, Sakura et Nozomi, semblent passer du côté obscur, devenant une menace pour l’humanité comme le prétend le super héros Lightining Volt, bien décidé à les occire définitivement.
Atsushi Kaneko place peu à peu ses pions, bien que nos jeunes héros en devenir se questionnent quant à leurs dons, pour l’instant limités face aux pouvoirs de Lightining Volt. Ce qui n’empêche une certaine débauche d’énergie, suivie par le passé de Sakura dépeint par l’auteur : élève brillante, cheerleader de son collège Hiragi Ouest, respirant une certaine joie de vivre. Mais cette assurance et cette soif de bonheur ne constitue en réalité qu’une façade, une vulgaire carapace, fébrile, car chacun autour d’elle, la jalouse, et n’attend et n’espère que sa chute.
Chute qui ne s’est pas faite attendre fort longtemps puisque le Japon est acculé de missiles, et que Sakura est originaire de RDY, le pays opposé et ennemi. Un malheur en entraînant un autre, son père se suicide, et ses privilèges au lycée lui sont retirés. Désormais, elle n’est, tout simplement, plus personne… Nozomi, quant à lui, commence à avoir la grosse tête, vu son impact sur une pauvre jeunesse désœuvrée, qui lui vouent louanges et respect.

Evol se veut être une œuvre pour le moins déstabilisante, puisque brouillonne d’une part, et captivante de l’autre. Le premier tiers de ce 3ème opus racle les fonds de tiroir, sans grand intérêt, si ce n’est d’observer à contrecœur, des duels indignes de ce nom, et autres explosions à faire bailler un ocelot.
La seconde moitié de l’ouvrage s’aventure sur un terrain plus insolite, qui marquera sans nul doute les lecteurs, de par cette soif de réussite égocentrique jouant les effets yoyos bien sûr, vu que la chute n’est jamais aux abonnés absents dans ces cas-là.
D’un coup, on patauge dans une semoule abjecte, puis, une fois cette indigestion calmée, Atsushi Kaneko y met réellement du sien, pour nous prouver qu’il est toujours bel et bien présent.
Rien à redire par contre sur sa justesse graphique, qui jongle allègrement avec les nuances d’ombres et de lumières. Un trait nerveux, agressif, sombre et dénaturé de tout sentiment, ou presque, qui amplifie largement ce côté autodestructeur des protagonistes, placés entre deux chaises, eux-mêmes encore indécis de leurs desseins profonds.
Evol : ENVOL + Dégringolade. Une mixture pour le moins surprenante.
Coq de Combat





Pas mal de métaphores dans cette chronique, ça devient la marque de fabrique de CDC.
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