Scénario : Pauline Djian ; Jean-Blaise Djian
Dessin : Sébastien Corbet
Couleurs : Sébastien Corbet ; Eric Le Pape
Éditeur : Rue de Sèvres
133 pages
Date de sortie : août 2023
Genre : polar
« – Hier, un enfant de ce centre pénitentiaire m’a dit que Max avait été tué… »
Présentation de l’éditeur
Paris, de nos jours. Au chômage et divorcé, Stéphane mène une vie solitaire et morose. Un soir comme un autre, il reçoit un appel téléphonique en provenance de la Bolivie : son fils Max, avec qui le lien est rompu depuis des années, serait décédé dans la prison de San Pedro, unique en son genre car autogérée par les détenus. Honteux d’avoir été un père absent, Stéphane décide de « bazarder » sa dérive quotidienne et de partir pour la Paz afin d’élucider les mystères qui entourent la mort de son fils. Sur place, il parvient à se faire incarcérer pour pouvoir mener son enquête, quitte à y laisser sa peau… Dans cette prison qui ressemble bien à l’enfer sur Terre, Stéphane fera tout pour découvrir la vérité, dans l’espoir d’y trouver par la même occasion sa propre rédemption.

Mon avis
Dès les premières pages, cette histoire nous aspire dans une spirale infernale et dans un monde parallèle. Un père solitaire, au chômage, divorcé, reçoit un coup de fil de Bolivie lui apprenant la mort de son fils. Les liens étaient rompus, mais quand même ça fait un choc. D’autant que ce fils serait mort dans une prison hors norme, celle de San Pedro, complètement autogérée par les prisonniers eux-mêmes. Autrement dit, un établissement où les règles sont celles des gangs les plus forts et les plus violents.
Le père plaque tout du jour au lendemain et part pour la Bolivie avec la ferme intention de se faire emprisonner dans cet enfer, pour comprendre et venger son fils.
Plus qu’une histoire de vengeance, on peut voir dans cette aventure invraisemblable une histoire de rédemption. Celle d’un père qui n’a pas su être la hauteur et qui cherche à se racheter une bonne conscience en élaborant un plan quasi suicidaire. On se prend alors d’affection pour cet homme perdu, qui trouve finalement et de manière assez improbable, assez vite ses repères et sa place dans ce pénitencier hors du commun.
Un pénitencier dont on découvre avec effarement le fonctionnement et la gestion laissée aux gangs, où forcément seule la violence fait loi. Quel genre de société peut laisser faire ça ?!
Une histoire avec des personnages charismatiques qui fonctionne parfaitement de bout en bout, illustrée d’un trait crayonné semi-réaliste efficace bien que souffrant d’une colorisation un peu terne.
Loubrun

Chronique intrigante qui fait envie !
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Le milieu carcérale fonctionne souvent bien comme base d’histoire.
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