GOTHAM CITY année un

Scénario : Tom King
Dessin : Phil Hester et Jordi Bellaire
Éditeur : Urban comics
 pages
Date de sortie :  13 octobre 2023
Genre : Polar (super-héros)

 


J’étais entrain de sombrer. Ce que j’ignorais et que j’allais bientôt apprendre…

C’est que j’entraînerais tout Gotham avec moi.

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Présentation de l’éditeur

Deux générations avant Batman, le détective privé Slam Bradley se retrouve mêlé au « kidnapping du siècle » lorsque l’enfant héritier des Wayne disparaît dans la nuit… Lancé à sa recherche, il découvre vite que les faux-semblants se multiplient, et que les justes ne sont peut-être pas ceux que l’on croit. Ainsi débute l’histoire brutale d’une Gotham devenue moderne, cité d’abord radieuse abritant en son sein le vice, la violence et la corruption, et prête à déverser le chaos sur ses habitants.

Mon avis

Ce que j’aime dans une série de super-héros c’est de lire une histoire qui, tout en s’insérant dans la continuité, n’a rien à voir avec la série donnée et son héros n’en est pas la vedette. Cet album en est Gotham City - Year One-0188l’exemple type ! L’auteur Tom King nous dévoile le passé de la famille Wayne; il nous présente le grand-père et la grand-mère de Bruce/Batman et une ville de Gotham où il fait bon vivre. L’astuce du récit est d’imaginer que les événements relatés sont à l’origine de la noirceur criminelle qui mine la cité de nos jours. Le détective Slam Bradley est un personnage récurrent depuis l’âge d’or de la BD américaine (il est apparu pour la première fois dans Detective Comics # 1 en 1937) qui fut imaginé par Jerry Siegel et Joe Shuster (créateurs de Superman). Il est ici mêlé à une sombre histoire de kidnapping dont il aura du mal à se sortir. Le récit met en avant le racisme dont souffrent les noirs américains, utilise le drame authentique de l’affaire de l’enlèvement du bébé Lindberg et sa conclusion tragique et, surtout, dresse le procès d’une Amérique blanche raciste qui n’a pas beaucoup évolué depuis les années 60, période où se déroule l’action. Batman ne représente ici que l’auditoire du narrateur du drame, un Slam Bradley très âgé qui raconte un drame horrible qu’il a toujours caché et qu’il se doit de transmettre à l’héritier des Wayne. Les illustrations de Phil Hester cadrent bien à l’époque et au polar de notre imaginaire. Les couleurs de Jordi Bellaire, navigant entre le gris pâle, l’ocre, le rouge et le noir mais laissant toujours l’action dans la pénombre, augmentent la sensation de malaise et de mort propre au récit. Un très bon album que je vous conseille vivement.

48AJR

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