En Bref : Conan le cimmérien T14

Scénario : Jean-Luc Masbou
Dessin : Jean-Luc Masbou
Éditeur : Glénat
54 pages
Date de sortie :  30 août 2023
Genre : Heroic Fantasy

 

---

Le maraudeur noir

Présentation de l’éditeur

Sur le territoire sauvage des Pictes, Zarono et ses hommes ont dû construire une forteresse de fortune après le naufrage de leur navire. Prisonniers de ce bout de terre, ils craignent le pire lorsqu’un bateau pirate des Barachas accoste sur la plage. Sous les ordres de Strom, le bastion est attaqué. Pourtant, les assaillants prennent la fuite devant l’imposant pavillon zingaréen qui arrive à son tour… Tout comme Strom, les Zingaréens sont à la recherche du trésor perdu de Tranicos le sanguinaire, et rêvent d’exhumer ce butin enfoui dans la forêt picte depuis près d’un siècle. Et un seul homme est capable de les guider à travers la jungle : Conan… Avec cette nouvelle aventure placée sous le signe de la piraterie, le dessinateur culte de De Capes et de Crocs, Jean-Luc Masbou, fait son entrée au catalogue Glénat. Un album spectaculaire avec des planches en couleurs directes qui nous plongent dans une aventure épique où sorcellerie, trahisons et complots se mêlent sur une terre luxuriante autant que mystique.

Mon avis

Robert E. Howard est l’un des écrivains ayant le plus été adapté en bandes dessinées. Ses personnages mythiques comme Conan, Kull, Solomon Kane, vivent tous dans des mondes d’Heroic Fantasy qu’il a inventés. La collection éditée par Glénat comporte des hauts et des bas et ce « Maraudeur Noir » en est l’exemple même. Si le récit est prenant car bien adapté par l’auteur Jean-Luc Masbou, il n’en est pas de même de l’illustration. Si vous êtes connaisseur des aventures illustrées du barbare Conan, vous avez certainement lu ses phénoménales adaptations par Roy Thomas chez Marvel Comics dans les années 70 et, surtout, admiré les talents d’artistes américains comme John Buscema, Barry Windsor-Smith, Gil Kane, etc. ou philippins (les meilleurs) comme Alfredo Alcalá, Ernie Chan, Rudy Nebres, Pablo Marcos et j’en passe. L’artiste Masbou n’a pas su transcrire la puissance sauvage du personnage. Son Conan n’a pas la dimension, la force, les muscles du barbare cimmérien créé par Howard, il ressemble plus à un pirate « civilisé » qu’au barbare brutal et violent qu’il doit être. En ce qui concerne la mise en couleurs, si les premières pages de l’aventure se déroulent dans une jungle luxuriante, hantée par les sauvages pictes, les dernières pages du récit sont souvent assombries et teintées de rouge ou de jaune… Est-ce pour montrer la fureur des combats ? En tous cas l’ensemble donne un album particulier qui peut ne pas être une aventure de Conan ! Bref si vous aimez les récits de pirates (cette aventure rappelle beaucoup L’Île au trésor de Stevenson), le sang versé au sabre, les sauvages hurlants et l’appât de l’or, vous êtes en plein dedans ! Mais si vous cherchez la sauvagerie mystique de Conan, vous serez déçu.

JR