Livania

Scénario : Francesco Vacca
Dessin : Alessandro Costa
Éditeur : Clair de Lune
112 pages
Date de sortie : 15 septembre 2023
Genre : fantastique

« On parle beaucoup des Masche et je ne serais pas surpris de savoir que certaines d’entre elles ont des milliers et des milliers d’années et marchent encore parmi nous, comme on dit que c’est le cas de Nébbiàssa. »

Présentation de l’éditeur :

Une histoire vraie… presque.
« Livania » s’inspire fortement du folklore du Piémont.
Dans un lieu pas lointain mais à une époque lointaine, montagnes et vallées étaient habitées par des masche, des femmes douées de pouvoirs magiques et pour cette raison, présentées comme des sorcières. La jeune Livania les rejoint mais son mari Aimone, inquiet pour elle, s’immisce dans un rituel magique et se retrouve ainsi séparé de son épouse bien-aimée. Livania sans Aimone, comme Aimone sans Livania, sont des réalités inconcevables pour eux et pour l’Univers lui-même. Au-delà des visages et des corps, de l’espace et du temps, l’un cherchera l’autre, l’autre cherchera l’un. Chaque cercle, comme un câlin, est voué à se refermer.

Mon avis :

Que voilà une couverture qui nous semble familière, tout en étant totalement inédite. Un couple digne des plus tendres héros de Disney, un arbre monstre en arrière-plan, terrifiant et des petits golems (de prime abord) en avant, les yeux brillants. Pas de doute, les plus grands studios pourraient s’en inspirer pour un nouveau long métrage. D’autant que le récit est également palpitant !

Francesco Vacca nous plonge dans une légende Piémontaise traitant des sorcières de là-bas. Les amoureux de légendes et d’Histoire savent que ces femmes étaient avant tout des guérisseuses, proches de la Nature et fine connaisseuses des plantes. Mais avec un soupçon de magie, voilà qui peut faire peur… c’est le cas de nombre de la populace qui craigne un mauvais sort de ces dames. « Livania » est l’une d’elles, au grand désespoir de son époux qui tente, le jour de sa consécration, de l’en empêcher.

S’en suit une aventure à travers le temps pour retrouver sa bien-aimée. Avec l’aide des telluriques – ceux qu’on prend facilement pour des mini-golem en couverture – Aimone reste éternellement jeune pour parcourir sa région natale au fil des siècles dans l’espoir de retrouver son épouse ou sa réincarnation. Autant dire que ce n’est pas une mince affaire ! Mais on la savoure avec délectation. Seul petit bémol, Alessandro Costa nous propose un dessin en noir et blanc, contrairement à la magnifique couverture colorisée par Erika de Giglio.

Voilà qui donne un petit goût de trop peu pour un scénario qui se tient de bout en bout, à quelques rares tournures de phrases qui dérangent un brin (comme une grossièreté dite qui ne colle pas avec le Moyen-Âge dans lequel débute le récit). Mais qu’à cela ne tienne, Livania dégage toute la magie et l’amour qui unissent ces deux êtres voués à être ensemble pour l’éternité. Je me répète mais : À quand une adaptation sur écran ?!

ShayHlyn.