Lady S T.16

Missions Suicides

Scénariste : LF Bollée
Dessinateur : Philippe Aymond
Editeur : Dupuis
Genre : Polar
Sortie : le 15 septembre 2023

Avis de l’éditeur :

Comment Lady S. est-elle devenue une espionne au crâne rasé, à la solde du Turkménistan ? Tout a démarré huit ans plus tôt alors que, à la suite du décès de sa tante, Shania retourne travailler au Mawali, espérant y croiser Simon. Son ami Conrad, lui, enquête sur un crash provoqué par un attentat terroriste.

Mon avis :

Pour remplir sa nouvelle mission, Shania se rend à Achgabat en Turkménistan, où elle s’introduit chez un ponte du Kremlin. Mais manque de bol pour l’espionne, n’ayant pas pris suffisamment ses précautions, elle se retrouve ligotée et prête à se faire dissoudre dans les flammes d’un volcan.

Qu’adviendra-t-il de son sort ? La suite du récit nous replonge 8 ans en arrière, alors que Shania fait son deuil par rapport à sa tante décédée, et entreprend par la même occasion d’accepter une mission au Mawali. Un pays en proie à une grande précarité et à de multiples conflits, raisons pour lesquelles le 1er ministre fait appel au groupe Action 19 et à Lady S, une fois encore, afin de livrer un convoi de médicaments de première nécessité.

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Aux commandes scénaristiques, LF Bollée crée une atmosphère séduisante, bien que familière. Il donne le ton par un léger suspense perceptible d’entrée de jeu, une Lady S tourmentée bien que conservant son professionnalisme. L’effet de style littéraire plongeant le lecteur sur différentes époques a également du bon, laissant planer une incertitude quant au destin de Shania, plus proche de la mort que jamais.

Il y peint de même les conflits régnant au Mawali, la pauvreté exacerbée, les kidnappings de masse de jeunes écolières par des milices extrémistes et les règlements de compte incessants. C’est donc dans ce contexte rude et déloyal que Lady S, appelée Shania désormais, (puisque la blonde refuse qu’on la surnomme encore par ce matricule), devra évoluer et parvenir à sauver la vie d’une vingtaine de jeunes filles enlevées. Sa mission de base dérive sur une autre, mais dont les origines demeurent liées.

La partie graphique signée Philippe Aymond n’est pas en reste et offre un style tout à fait acceptable. Un trait lisse et précis, dont certaines bobines de faciès rappellent incontestablement des figures connues.

Le découpage demeure classique là où on aurait pu espérer une plus nette largesse mais les profondeurs de champ rééquilibrent cette lacune et offrent certaines perspectives loin d’être négligeables. Soulignons également la palette de couleurs vives de Marie Versaevel, qui tout du long, éclairent les planches de luminosité éclatante.

Une série qui s’adresse essentiellement aux fans de la 1ère heure mais qui demeure plaisante.
Coq de Combat

2 commentaires sur “Lady S T.16

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