GILT, La guilde des temporalistes indépendantes

Scénario : Alisa Kwitney
Dessins : Mauricet
Editeur : Delcourt
ISBN : 978-2-413-07753-4
DL : 06/2023
NB pages : 128

« Alors… A votre avis, j’ai raison de sauter le pas ? »

Version originale (G.I.L.T Guild of Independant Lady Temporalists) publiée aux USA par Ahoy Comics.

Résumé éditeur :
Hildy Winters est une survivante, une dure à cuire de l’Upper West Side de New York, une sacrée vieille bonne femme qui possède son propre portail lui permettant de voyager dans le temps. Hildy appartient à La Guilde des Temporalistes Indépendantes, des femmes capables de voyager dans le passé (sans le modifier !), tout en bénéficiant de leur expérience accumulée jusqu’à présent.

Ancienne éditrice chez DC dans sa période Vertigo Alisa Kwitney alterne depuis entre romans et comics en freelance. Dans cet album Hildy et sa nouvelle aide à domicile Trista se retrouvent propulsées dans le passé via un portail temporel situé dans l’immeuble d’Hildy.

Le twist ici étant que le fameux voyage dans le temps s’effectue dans le propre corps des personnages à une période donnée, mais il faut faire attention à ses actions et ne pas faire de choses trop extravagantes pour l’époque sous peine d’être réexpédiés dans le présent.

Attention cependant toute cette surcouche de science fiction n’est qu’un prétexte qui permet à Alisa Kwitney de développer sa narration sur différentes époques. Le cœur de l’album s’oriente sur le suivi et le développement de ses personnages féminins forts à travers les années. Je conseille d’ailleurs de lire l’album d’une traite pour ne pas se perdre dans les temporalités.

Graphiquement Mauricet fait du bon boulot. D’abord sur le design de l’hôtel Bellicent (en référence au level club de Manhattan) qui a un gros rôle dans l’histoire et sur les différentes tenues des protagonistes pour nous faire ressentir au mieux les décennies avec quelques références éculées, mais nécessaires. Le but étant que l’on puisse se situer rapidement dans quelle époque l’on se trouve à tout moment que ce soit par les tenues, les décors ou le travail des visages.

Niveau bonus, ils sont présents en nombre avec une préface de Karen Berger, un carnet de croquis commenté par Alisa Kwitney, des études de personnages par Mauricet, plusieurs étapes de planches du rough à la version encrée en passant par le crayonné, illustrations et recherches de couvertures. Le tout sur une quinzaine de pages, intéressant.

JaXoM