Grand Louis T01

Le Marcassin

Auteur : Louis de La Taille
Colorisation : Bertaud
Éditeur : Dupuis
72 pages
Date de sortie : 12 mai 2023
Genre : tranche de vie, aventure

« Ils se passent que ces deux-là n’ont pas de bon sens, et que celle-là, c’est une machine à crottes ! »

Présentation de l’éditeur :

Louis et sa compagne peinent à se trouver de l’espace entre leur job et leurs trois enfants. Mais c’est encore pire lorsque que des animaux sauvages envahissent soudain Paris… dont un marcassin qui s’incruste chez eux. Une vraie pandémie de grosses bébêtes ! Obligée de se confiner, la famille va devoir apprivoiser ce drôle de vivre ensemble, alors que dehors cerfs et blaireaux prennent calmement le contrôle de la capitale…

Une fable confinée, poétique et décalée, premier tome d’une tendre chronique familiale réalisée par Louis de La Taille.

Mon avis :

Voilà une bien touchante façon de revoir le confinement avec un intrus plutôt mignon. Arrivés d’on ne sait où, on ne sait pourquoi, des animaux sauvages envahissent Paris. Certains s’introduisent dans les domiciles, d’autres séquestrent les rues. L’humanité est obligée de se confiner. Seuls les déplacements de premières nécessités sont autorisés, comme aller faire ses courses aux supermarchés où les caissiers sont dans des cages de protections.

Ainsi raconté, Louis de La Taille enlève l’élément terriblement anxiogène de la pandémie tout en présentant les aléas de la vie pour les familles enfermées ensemble. C’est le cas de « Grand Louis » qui vit dans un trois pièces avec son épouse et ses trois enfants. Le télétravail et les devoirs à domicile : ce n’est pas la panacée, loin de là. Encore moins quand un petit marcassin fait autant de bêtises que les gamins…

Tous les éléments liés à la Covid-19 – maladies et morts mises à part – sont mis en avant dans un contexte un brin différent. Ici, pas de Pangolin, mais des cerfs en pagailles, des loups, des lynx et même un cétacé dans la Seine ! Autant dire, un scénario qu’on pourrait presque mettre en parallèle avec une autre pépite du 9^e art : « L’arche de Néo » chez Glénat, quand l’humanité a disparu, laissant la faune domestique et sauvage bien seule.

La ligne claire de l’auteur présente des personnages rapidement attachant, un peu minimaliste, mais laissant la part belle au scénario qui part un peu dans l’exagération à un certain moment donné, mais qui pourrait aussi traduire la folie d’un trop long confinement. D’autres pourraient aussi y voir la cause humaine, poussant toujours plus les animaux sauvages à gagner les villes à force de voir leurs habitats naturels détruits. Dans tous les cas, un chouette titre qui donne déjà envie de lire la suite !

ShayHlyn.