Scénario : Juan Diaz Canales
Dessin et couleurs : Jesús Alonso Iglesias
Éditeur : Dupuis – Aire Libre
94 pages
Date de sortie : avril 2023
Genre : biographie
« Je n’aurais jamais imaginé me faire interviewer par le magazine « Rolling Stone » pendant que je vais pisser. »
Présentation de l’éditeur
1979. North Hollywood. Deux policiers découvrent une junkie décédée dans son appartement. Une affaire sordide de plus ? Non. Car la victime est une certaine Judee Sill, étoile filante de la Folk qui connut une brève heure de gloire seventies avant de mystérieusement disparaître dans la nuit de l’anonymat… Enfant révoltée, délinquante récidiviste, droguée et prostituée notoire : Judee fut tout cela et pire parfois. Mais elle fut surtout une musicienne touchée par la grâce, dont le timbre et la personnalité marquèrent de leur doux fer ceux qui l’entendirent et la côtoyèrent.

Mon avis
Je dois bien avouer que je n’avais jamais entendu parler de cette artiste. Et pour cause, d’abord parce qu’elle est rapidement tombée dans l’oubli, comme de très nombreux artistes à la carrière éphémère, et ensuite parce que c’est une artiste de folk, ce qui d’un point de vue musical n’est pas franchement ma tasse de thé.
Une carrière et une vie trop courte (2 albums en 4 ans d’activité, morte à 35 ans d’une overdose) pour la mener au succès malgré un talent reconnu par ses pairs – elle croise vite la route de Graham Nash et David Crosby et le producteur David Geffen – mais surtout une carrière détruite par la drogue dès son adolescence. Enfant, adolescente et femme révoltée, à fleur de peau, elle aura sombré dans le pire, allant jusqu’à se prostituer.
C’est en écoutant ses chansons que l’on se rend compte du mystère qui entoure cette artiste à la voix si pure et cristalline. Le contraste est saisissant avec sa vie pleine de noirceurs et emplie de démons.
Sans jamais vraiment rentrer dans les détails, Juan Diaz Canalès nous immerge dans cette énigme musicale de manière un peu décousue et chaotique, mais après tout ça colle avec la vie de Judee Sill. A travers ses échecs, ses ratages, ses consommations effrénées de drogues, nous assistons à sa déchéance auto-destructive.
Graphiquement, c’est un peu spécial. Le trait de Jesus Alonso Iglesias paraît de prime abord grossier et un peu brouillon. Il n’en est rien bien sûr. Le trait est épais certes, mais il est vif, énergique, psychédélique et retranscrit très bien le bouillonnement du milieu musical des années 60-70.
Un album intéressant tant dans le fond que dans la forme qui permet de découvrir une énigmatique chanteuse folk au comportement punk.
Loubrun

Jamais entendu parler, pourtant j’ai vécu cette époque. J’ai écouté par curiosité et la plupart des morceaux sont lents et nostalgiques accompagnés à la guitare et ne font pas très folk et encore moins rock !🙄
Bref, la pauvre sera partie comme est passée !
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