Blancaflor

La Princesse aux Pouvoirs Secrets

Scénario : Nadja Spiegelmann
Dessin : Sergio Garcia Sánchez
Éditeur : Rue de Sèvres
54 pages
Date de sortie : 4 janvier 2023
Genre : contes et légendes

« Oh, le bel imbécile ! Il a pris le mauvais cheval ! »

Présentation de l’éditeur :

Blancaflor est une jeune femme ayant hérité d’extraordinaires pouvoirs de son père, un ogre méchant qui mange ses adversaires pour le dîner. Lorsqu’un prince tombe du ciel et se réveille sur ses genoux, elle tombe immédiatement amoureuse. Sur invitation de l’ogre, celui-ci est venu relever une série d’épreuves à l’issue desquelles il cédera son royaume ou remportera celui de son adversaire. Mais le jeune homme ne se doute pas qu’il s’agit là d’un plan imaginé par l’ogre, qui le mènera irrémédiablement à sa perte. Sans le lui faire savoir, Blancaflor remuera ciel et terre pour lui venir en aide, et donner une chance à leur histoire. Nadja Spiegelman et Sergio García Sánchez réactualisent avec brio un classique latino-américain vantant la force et l’ingéniosité des femmes.

blancaflor_La princesse aux pouvoirs secrets_Nadja Spiegelmann_Sergio Garcia Sanchez_Rue de Sevres_Contes et legendes_extrait

Mon avis :

Il n’est pas courant de lire des légendes sud-américaines. C’est pourtant dans les contrées lointaines du nouveau monde que « Blancaflor » prend ses racines, un mélange de contes locaux mélangés, au fil du temps, avec des histoires venues d’Occident. Le graphisme de Sergio García Sánchez dénote d’ailleurs de ce mélange qu’on retrouve dans les cartoons actuels, ces dessins à l’air plutôt simpliste, disproportionnés et difformes dont les détails attestent des origines de ce récit.

Blancaflor et ses sœurs portent des tenues sud-américaines, des nattes longues et des bracelets en or, tandis que le prince ressemble davantage à un seigneur catalan avec ses manches bouffantes, ses hauts de chausse et sa guitare. Olé ! Quant au scénario de Nadja Spiegelmann, il pourrait se dérouler à n’importe quel moment de notre Histoire. Un récit intergénérationnel dirons-nous, qui met en avant les aptitudes des princesses au détriment du prince pas très malin. Un peu féministe Blancaflor ? Amoureuse en tout cas

La légende est belle en tout cas, simple, qui se lit rapidement, mais non dénuée de charme. Un peu dommage que le dessin soit moins charmant… On le voit d’emblée sur la couverture, mais qu’à cela ne tienne : l’introduction de F. Isabel Campoy donne envie de découvrir Blancaflor et qui sait, peut-être un jour, la raconter à notre propre sauce, tout en gardant, évidemment, les ingrédients de base.

Et comme dirait Nadja Spiegelmann dans sa postface : l’heure est venue de crâner ! Car dans les légendes, ce ne sont pas toujours les princes charmants qui sauvent les demoiselles en détresse. Certaines d’entre elles parviennent, par leur force, leur courage et leur intelligence, à devenir l’héroïne du récit. Tenez-vous le pour dit, mesdames Blanche-Neige, Aurore et consœurs…

ShayHlyn.

Un commentaire sur “Blancaflor

Ajouter un commentaire

  1. Il est clair que le graphisme est volontairement cartoonesque et va bien avec le côté caricatural de ce conte déjanté où l’héroïne semble avoir le beau rôle !

    J’aime

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑