Scénario : Céline Bessière et Sibylle Gollac
Dessin : Jeanne Puchol
Éditeur : La découverte / Delcourt
Date de sortie : 3 mai 2023
128 pages
Genre : Non-fiction
« Vous aurez remarqué que le mot patrimoine vient du latin patrimonium qui signifie « ce qui vient du père », comme si celui-ci était le seul à posséder les biens à transmettre. Et il transmet aussi son nom patronyme! »
Présentation de l’éditeur
En oubliant la notion de genre, on oublie un facteur exponentiel d’accroissement des inégalités. Une analyse percutante et accessible sur le problème de la répartition des patrimoines.
Du haut en bas de la pyramide sociale, que l’on soit mère célibataire ou cocréatrice d’un empire commercial, les mécanismes de transmission du patrimoine bénéficient aux hommes, quand bien même nos sociétés proclament plus de parité. Entraînées par une armada de félins volubiles, les autrices éclairent le rôle de la famille dans la perpétuation des inégalités de richesse.

Mon avis
Les couleurs vives de la couverture ne se retrouvent pas dans les pages de cette bande dessinée qui tente de démontrer les inégalités entre les hommes et les femmes dans le cadre familial. Céline Bessière, Sibylle Gollac et Jeanne Puchol sont les personnages de cette non-fiction, elles sont représentées de deux façons différentes : l’une réaliste, et qui constitue la principale patte graphique de l’histoire, l’autre plus stylisée utilisée pour représenter leurs échanges à distance. J’ai davantage aimé la seconde option que j’ai trouvée plus moderne.
Le genre du capital m’est apparu comme un ouvrage sérieux et rigoureux qui se montre didactique tout en restant accessible. Les deux sociologues Céline Bessière et Sybille Gollac mettent en avant des arguments objectifs basés sur des données statistiques et des références à des textes de lois qui régissent par exemple la question de la répartition des biens en cas d’héritage ou de séparation.
Les témoignages et anecdotes se succèdent et illustrent le poids du patriarcat, dans la société française, sur le partage des patrimoines. J’ai pu constater, sans grande surprise, le parti-pris de certain.es juges et/ou notaires dans le traitement de certaines situations conflictuelles ainsi que le contenu de certaines lois qui continuent de privilégier le masculin.
Je n’ai pas été réellement emballé par le choix d’utiliser des chats, en fil rouge, pour donner vie aux débats et introduire les histoires des familles illustrant le propos général. Je n’ai pas trouvé l’anthropomorphisme toujours cohérent et m’interroge toujours sur l’apport réel de ce choix narratif.
Le genre du capital est néanmoins un ouvrage digne d’intérêt car particulièrement enrichissant. Il permet d’ouvrir les yeux sur des fonctionnements sociétaux qui entretiennent une inégalité homme-femme qui ne peut être contestée.
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Petitgolem13




Je sais qu’il en faut pour tous les goûts mais pour moi la BD c’est un objet de détente, bref je passe ce genre de BD trop didactique.
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Je suis un peu comme toi, et préfère les fictions plus attractives, mais je trouve que la BD est un bon support pour vulgariser de façon ludique des sujets intéressants comme le démontre notre excellent chroniqueur !😉
La couv est originale et représentative du rôle de chacun dans la famille même si nous n’avons pas privilégié notre fils cadet par rapport à sa sœur ainée. Par contre c’était bien moi qui étais la majeure source de revenu mais la maîtresse de maison prenait toutes les décisions !🙄
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