Janis Joplin – Pearl

Scénario : Frédéric Bertocchini
Dessin et couleurs : Eric Puech
Éditeur : Tartamudo
54 pages
Date de sortie :  mai 2023
Genre : biographie ; musique

 


 » Je buvais comme un trou, mais la gnôle ne gâchait pas ma voix. Au contraire, elle lui donnait un grain particulier, une brisure. « 

Présentation de l’éditeur

La chanteuse star de la pop music Janis Joplin, a marqué son temps, par son art vocal, révolutionnaire dans une période étasunienne fort troublée par, notamment, la guerre du Vietnam, le « Protest song » et les révolutions sociales avortées en Amérique Latine. Dans ce biopic rock’n’roll, les auteurs, Frédéric Bertocchini et Eric Puech, vont nous faire découvrir, grâce à un scénario conçu à partir d’ouvrages biographiques et de témoignages d’époque, la jeunesse de Janis, son adolescence, ses premiers pas dans la musique, ses fugues, ses souffrances, sa sexualité débridée, ses dépressions, son génie…

janis jopli pearl_extrait

 

Mon avis

Que vous proposer de mieux en ce jour de fête de la musique qu’un bon biopic sur une chanteuse mythique, incarnation des années 60, des années hippies, de la liberté, des passions dévorantes et des addictions mortifères ! Janis Joplin fut tout cela ! Issue d’une famille américaine ordinaire, sans doute trop pour elle, nous découvrons ou redécouvrons ici son éveil à la musique, sa soif inextinguible de liberté, de justice, d’émancipation, et son ascension difficile vers une gloire éphémère jusqu’à son entrée dans le tristement célèbre club des 27. Club inauguré par le bluesman Robert Johnson dont le morceau Cross Road Blues fut une révélation et donna à Janis l’envie de chanter. Elle qui pensait avoir une vilaine voix, qui était le souffre douleur à l’école pour ses prises de positions à l’encontre de la bien pensance d’alors, a fini par envoyer promener toutes les bonnes convenances et s’est vu rapidement propulsée sur le devant de la scène qui, comme chacun sait, lui brûla les ailes.

Une carrière aussi fascinante que brève, racontée avec simplicité par Janis elle-même, dans une narration dense et riche à la première personne qui nous fait rentrer dans son intimité et nous fait toucher du doigt l’immense vague hallucinatoire de ces années 60 qui l’ont emportée.

Le dessin d’Eric Puech est, comme l’étaient ces années et les pochettes des vinyls de l’époque, coloré, jeté, libre et dense. Mais il est aussi très réaliste et expressif et rend un bel hommage à cette fugace artiste qui laisse derrière elle 4 albums dont seulement 2 en solo, avec le magnifique Pearl que je m’en vais de ce pas réécouter.

Loubrun

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