Scénario : Hubert
Dessin : Paul Burckel
Editeur : Glénat
Collection : 1000 feuilles
232 pages – cartonné
Parution : 21 juin 2017
Thriller homo psychologique
Certains ont peur d’aimer. D’autres aiment avoir peur.
Présentation :

Jeune homme peu sûr de lui, Thomas est immédiatement séduit par la puissance physique et spirituelle de Fred. Avec ce nouvel amant, il se découvre, apprend de nouvelles choses sur sa sexualité. Mais il fait surtout la connaissance indirecte de celui qui fut son ex et modèle : Alex. Un être à la beauté surnaturelle, aussi lumineux physiquement que sombre psychiquement, dont le portrait orne les murs du loft de Fred et qui a aujourd’hui mystérieusement disparu. Qui était Alex et pourquoi Fred était-il aussi fou de lui ? Qu’a-t-il bien pu lui arriver ? Peu à peu, Thomas va devenir obnubilé par l’image d’Alex, essayant d’élucider les mystères qui l’entourent. Des mystères qui l’effrayent et l’excitent à la fois…
À travers toute la fougue de cette relation passionnelle, Hubert et Paul Burckel signent un thriller domestique haletant, moderne et original. Alors que Le Bleu est une couleur chaude avait su capter l’essence intime des relations lesbiennes, La Nuit mange le jour offre aujourd’hui une exploration sans précédent dans les faces sombres de la psyché de l’homosexualité masculine. Une plongée captivante et toute en tension à l’intérieur des personnages et de leurs désirs, dans la veine de L’Inconnu du lac d’Alain Guiraudie ou de L’Empire des sens d’Oshima.
Mon avis :
Le scénariste fait preuve ici d’une maîtrise totale de la tension qui transpire littéralement de son récit et se profile comme un des meilleurs de sa catégorie. Il fallait le faire, car ce thriller psychologique à haute densité implicite, mais sexuellement très explicite, n’hésite pas à montrer des scènes franchement pornographiques d’homosexualité masculine tout en gardant le cap narratif d’un récit d’enquête aussi fascinant que dérangeant. Ce qui donne un résultat étonnant : c’est beaucoup plus qu’un porno gay, c’est un suspense d’une subtilité et d’une intensité rare.
Côté dessin, cet épais roman graphique, est un premier travail publié : tout en contrastes de noirs, de gris et de blancs, de clairs et d’obscurs, son aspect simple, voire dépouillé, renforce l’ambiance pesante et dramatique de ce couple homo qui finit par se déchirer.
Comme précisé par l’éditeur au moyen d’un sticker en couverture du livre, cet ouvrage à réserver aux lecteurs et lectrices très très avertis, qui pourront aller au-delà d’images parfois terriblement choquantes vers un récit noir, réaliste et habilement construit.
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Skippy






Une lecture marquante, dérangeante, intrigante c’est certain.
Je me suis seulement posé des questions sur la finalité de cette oeuvre .
Même cote.
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Fin ouverte de la narration, fin de la relation, comme « Le bleu est une couleur chaude ».
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