Scénario et dessin : Isabel Greenberg
Editeur : Casterman
232 pages – cartonné
Sortie : 22 février 2017
Conte graphique
Présentation de l’éditeur :
Après les mythes universels, Isabel Greenberg revisite le grand récit fondateur : Les mille et une nuits.
Après l’Encyclopédie des Débuts de la Terre, Isabel Greenberg revient avec une nouvelle épopée emplie de bravoure et d’exploits. Préparez-vous à être une fois de plus éblouis par la puissance phénoménale des contes et à assister au triomphe de l’amour sur la plus terrible des adversités !
Vous découvrirez la trahison, la loyauté, la folie, de mauvais maris, des amants fidèles et infidèles, de sages veilles biques, des lunes qui descendent du ciel, des instruments de musique au franc-parler, des amis, des frères, des pères, des mères et par-dessus tout, beaucoup, beaucoup de sœurs.
Résumé :
Comme dans Les mille et une nuits, il s’agit de sauver une jeune femme, celle-ci s’appelle Cherry. Son époux l’a pariée, elle et sa vertu, contre un nouveau château. Chaque nuit, elle doit tenir bon et repousser les redoutables avances d’un châtelain particulièrement libidineux et brutal.
Elle peut heureusement compter sur sa servante et véritable amoureuse, Hero. Soir après soir, la conteuse arrive à protéger l’honneur de Cherry en détournant l’attention du prétendant avec ses passionnants récits. Hero fait partie de la ligue secrète des conteuses et le pouvoir de son verbe est hypnotique.
Comme dans le classique de la littérature Arabo-Persane, le procédé narratif se reproduit nuit après nuit.
Mon avis :
Isabel Greenberg nous livre une bande dessinée dont l’apparente simplicité du dessin sert merveilleusement bien un scénario d’une grande complexité. L’histoire présente une densité extraordinaire : les contes s’imbriquent et s’interpénètrent pour nous faire entrer dans la mythologie d’un monde imaginaire.
Un trait épais allant directement à l’essentiel, des noirs et hachures évoquant la gravure, un aspect charbonneux : le graphisme atteint ici un niveau atemporel dans son minimalisme.
Un ton humoristique, résolument féministe, agrémente le message d’espoir d’une auteure dont le talent nous mène dans des contées d’une fascinante étrangeté. Ce livre est une invitation à la tragédie et au triomphe de l’intelligence amoureuse. Laissez-vous séduire !
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Skippy






Ta chronique me titille car ce n’est pas vraiment le style de dessin que j’apprécie mais ta conclusion ne peut que séduire .
Merci d’avoir utilisé auteure et non autrice dans ta chronique, je ne comprends pas qu’on utilise ce terme « grotesque »,auteure, c’est nettement plus approprié et agréable à l’oreille.
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Le dessin, vu comme ça, me fait penser un peu à celui des fragments de l’oubli. L’homme à la tête d’oiseau. ça a l’air sympa en tout cas, pas ce sur quoi je me serais arrêtée en librairie, mais sympa.
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Désolé, mais malgré les cœurs qui clignotent, je ne pourrai jamais lire cette BD car le dessin (4/5 ?) est rédhibitoire pour moi !
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Bon! Auteure me paraît plus harmonieux à l’oreille qu’autrice.
Pour ce qui est du dessin, ce travail minimal proche du dessin pour enfant me semble tout à fait en accord avec le propos et le scénario. Ce qui ne simplifie pas la lecture. Loin de là. Il faut s’attarder sur tous les détails qui font sens et combler les vides des ellipses narratives. D’où cette curieuse sensation que la lecture demande un réel effort d’interprétation. C’est cette impression que j’apprécie particulièrement dans les « graphic novels », dans les romans graphiques. C’est ce travail laissé au lecteur qui me stimule dans ce type de narration. Par exemple, Chris Ware, est de ce point de vue l’auteur par excellence. Ses récits ne peuvent qu’exister qu’en BD,il n’est pas possible de les transférer vers un autre média. En ce sens, on peut parler de chef d’oeuvre.
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