Mandalay .T3:Invasions.

Mandalay3MandalayAuteurs : Thirault ,Guice et Perkins.
Editeur : Les humanoïdes associés.
Temps de lecture : 29 min

La guerre.
Les Japonais ont envahi la Thaïlande puis se sont lancés à la conquête de la Birmanie à partir de Rangoon. La XVe armée du général Iida remonte rapidement vers le nord du pays, et prend Mandalay, forçant l’armée anglaise à une retraite humiliante et meurtrière. Les Japonais sont aidés dans leur conquête par les maquisards que dirige Alex Waters, dont Leng déchaîne les pouvoirs, créant terreur et dévastations. Pour l’avoir combattu dans la jungle, Lance Waters a compris que son jumeau n’est pas l’otage des nationalistes, mais leur guide sanguinaire. Lance fait partie d’une troupe commando d’élite et les hommes de sa division font le << sale >> boulot en incendiant les puits de pétrole de Yenangyaung que convoitaient les Japonais, puis en restant en arrière pour couvrir la retraite de l’armée anglaise et des civils (Indiens pour la plupart) qui tentent de gagner les Indes. C’est la seule issue, car la route de la Chine est déjà coupée : elle est contrôlée par Leng et Alex. C’est paradoxalement au coeur de ce conflit inhumain que l’humanité des protagonistes va se révéler.

Bizarre.
Drôle de truc que ce tome 3 de Mandalay .
Vous y retrouverez une succession de scènes de guerre  sans grand intérêt  pour le lecteur. Malgré la boucherie des combats, je suis resté assez détaché du récit sans jamais y éprouver le moindre sentiment d’émotion. En plus le coté fantastique qui aurait pu relever l’originalité du récit est quasiment absent de ce tome.  Rajoutez-y quelques problèmes à bien suivre l’histoire à cause de la difficulté de reconnaitre les personnages, et nous voilà devant une BD où il faut s’accrocher pour poursuivre l’aventure. Mandalay , Mayday mayday.

surprises.smileysmiley.com.4

Mandalay 3

Voyageur . Passé 1.

Voyageur9VoyageurAuteurs : Boisserie,Stalner ,Rollin.
Editeur :Glénat.

Echafaudages.
On ne dose pas toujours très bien les effets d’un saut temporel… Mark le Voyageur, alors qu’il tentait d’échapper à son présent pour sauver Clara et son enfant, en fait l’amère expérience en s’écrasant sur les échafaudages de Notre Dame de Paris… en 1165 ! Jeté dans une geôle crasseuse, il comprend
très vite que ses fabuleux pouvoirs, érodés par la fatigue, ne lui permettront pas de s’échapper du Moyen Âge…

Un brin d’…..
Une chose est sûre, cette série  devrait recevoir « l’award » de la plus belle pochette. Un grand bravo à Guarnido qui s’est encore surpassé sur  ce « passé 1 ». Sinon, l’histoire est toujours aussi palpitante et captivante .La transition avec Rollin qui s’occupe du Passé s’est faite aisément .Vous n’aurez aucun problème pour reconnaitre les personnages, on aurait même pu se passer du célèbre V. J’ai adoré le langage des plus appropriés qui sied  tellement bien au 12 ème siècle. En plus, les révélations y sont légions et on se demande que pourra-t-on encore nous apprendre dans les prochains tomes. Je m’interroge d’ailleurs comment cet album ne se vend qu’à 12.000 ex, incompréhensible ….comme ma chronique.
surprises.smileysmiley.com.5

voyageun9_pla

Le casse,Le troisième jour.

Casse (Le)2Casse (Le)Auteurs : Meunier et Guérineau.
Editeur : Delcourt.

Le miracle ?
Jésus de Nazareth a été condamné, il sera crucifié.
Impossible d’interférer dans ce qui semble déjà écrit.
Impossible de dérober Jésus à de telles autorités. Impossible d’aller contre les desseins de l’Éternel.
Impossible ? Marie Madeleine et Jacques le Juste ne l’entendent pas ainsi.
Contre tous, y compris contre la volonté de Jésus lui-même, ils le libéreront… mort ou vif ».

Alala le mariage.

En ouvrant cette BD, on s’attend logiquement à suivre le vol du siècle. Mais comme les  auteurs sont de petits comiques, on assiste plutôt au plus grand des kidnappings de l’humanité  ou alors selon vos convictions au plus beau recèle de cadavre. L’idée est résolument originale et surprendra plus d’un lecteur .Vous y rencontrerez une Marie Madelaine à des années lumières de sa représentation classique (Un sacré bout de femme la Madeleine d’ailleurs). Les scènes sont accompagnés de joutes verbales très pertinentes quoique parfois un peu trop bavardes. Par contre la fin ressemble trop à un grand vaudeville pour rester  un temps soit peu crédible (mais est ce le but ?). Je pense que  les auteurs se sont fait plaisir avec cette BD en osant une petite folie sur la résurrection de Jésus.
Comme j’aime être surpris, cette BD me laisse  finalement un bon souvenir surtout qu’en plus  c’est Guérineau (le chant des stryges) qui s’occupait des crayons.
 Sinon merci aux auteurs de nous offrir ENFIN la vraie histoire du crucifié. Clin d'oeil
surprises.smileysmiley.com.7

On en parle sur le forum.

Casse

Samurai,T5:L’île sans nom.

Samurai5SamuraiAuteurs : Di Giorgio et Genêt.
Editeur : Soleil.

Bushido.
Après s’être échappé vivant des griffes du 13e prophète, Takeo reprend sa quête là où il l’avait abandonnée. Seul, il se rend sur l’île sans nom, là où il devrait enfin retrouver son frère, et avec lui, tout son passé. Mais ce n’est pas la seule chose qu’il trouvera sur cette île maudite… Sa détermination ainsi que la voie du Bushido, qui guide chacun de ses pas, pourraient bien être mise à rude épreuve…

Avant la tempête.
Ce qui frappe le plus avec Samurai, c’est la fluidité des combats. On sent presque la lame « sabrer » les pages grâce au découpage dynamique, rythmé et efficace de Genêt.  En plus notre Takeo a de la gueule. Il me fait presque penser à Clint Eastwood jouant au Samurai. Ce 5 ème tome (1er du nouveau cycle) est certes un peu plus sombre que  les précédents mais c’est un peu comme le calme avant la tempête, la tension monte  et le duel à venir promet énormément. On notera aussi un album  sans effet fantastique seulement  un homme et une lame pour rentrer dans la légende.
surprises.smileysmiley.com.7
On en parle sur le forum.

samurai5_pla

Interview de Julie Maroh.

dyn008_original_350_498_jpeg_2551150_a067b74459de1702c149dd7cfa6c0ce2Suite à mon coup de cœur  pour le bleu est une couleur chaude , j’ai pris contact avec Julie Maroh pour une petite interview.
Et voici le résultat .Bonne lecture .

1-J’ai lu sur ton blog que  Le bleu est une couleur chaude, c’était 5 ans de ta vie .Un parcours du combattant pour pouvoir éditer ta première BD ou un esprit perfectionniste ?
En fait, j’ai commencé ce projet quand j’étais encore en études et je ne pouvais qu’y consacrer mon temps libre entre les cours. Il a donc fallu plus de trois ans pour l’écriture et le découpage du récit, lentement mais sûrement, et puis ensuite le temps de réalisation de l’album. Je ne pense pas que ce soit une question de perfectionnisme, mais juste les circonstances. Et puis j’ai eu pas mal de périodes de creux où je n’arrivais rien à produire.

2- N’as-tu pas eu des craintes par rapport au thème de ta BD qui parle de l’homosexualité féminine ?
Non, pas du tout. J’espère juste qu’on ne croira pas que l’histoire vise un lectorat bien défini, je n’ai pas créé ce discours pour un public lesbien.


0


3- Penses tu que ta BD apportera une petite brique au regard que portent les gens sur l’homosexualité ?
Justement, c’est plutôt pour cela que je l’ai écrite, et donc pour tous ceux que j’aimerais convaincre. Je n’ai aucune certitude sur le poids qu’aura l’album publiquement mais quand je reçois des commentaires ou des mails de lecteurs qui me rapportent l’effet qu’a eu la BD sur eux et/ou sur d’autres personnes, je suis rassérénée.

4-Beaucoup d’émotions passent par des regards ou de petits gestes .C’est cet échange d’émotion que tu voulais partager avec le lecteur ?
Quand j’écris je ne pense pas au lecteur. Ça m’influencerait beaucoup trop, je crois! Pour ce qui est de la retranscription des émotions, j’avoue que c’est une des choses que je préfère travailler en BD. L’avantage de la jonction entre textes, images, blancs. Et pour ce récit en particulier, la découverte de ses propres sentiments et la connection qu’on éprouve vis-à-vis de l’autre sont un pilier de l’album. Regards, gestes et subtilités en sont donc une réalité à traiter.

5- ça fait quoi de lire autant de louanges et d’avis positifs ?
Plaisir, bien sûr! Les seuls avis que je reçois sont ceux des lecteurs qui postent des commentaires sur le blog, ou m’écrivent par email. Et puis évidemment mon entourage, certains libraires… Mais au-delà je ne sais pas quel accueil reçoit le livre à grande échelle, et je ne lis pas les critiques en ligne. J’espère juste qu’il puisse toucher un large public, j’entends: un public varié.



sortie-album-web


6- Quelle est la part d’autobiographie pour ce Bleu est une couleur chaude ? Je parie que c’est une question qu’on te pose souvent (désolé) ?
On me pose souvent la question oui. J’ai l’habitude de répondre que la première source d’inspiration d’un auteur c’est soi-même, mais que ça ne veut pas dire qu’on parle de ce qu’on a vécu. On est obligé de se transposer dans la narration, de ressentir, de réfléchir à ce que pensent et décident nos personnages, et pourquoi. En fait c’est un boulot de schizophrène!
On est donc obligé de pouvoir se projeter, ça demande un peu de vécu mais surtout de l’imagination je pense.
Donc la part d’autobio’ de l’album… elle est inexistante dans la forme, mais présente évidemment dans le message que je veux faire passer, dans ce que je pense de l’amour, et le pouvoir que j’y attribue.

7- Que peut-on te souhaiter pour le futur?

Continuer à me goinfrer de chocolat sans chopCper de caries.

Un grand merci à Julie Maroh pour avoir accepter cette interview.

cbbd-web1

La cité de l’arche .T1:Ville lumière.

Cité de l'Arche (La)1Cité de l'Arche (La)Auteur: Boiscommun
Editeur: glénat(Drugstore)

Derrière les murs.
Depuis le grand fléau, la ville est protégée des menaces extérieures par un mur infranchissable. Infranchissable dans les deux sens, les habitants se trouvent prisonniers du système qui les protège, et régit leur vie. Une légende prédit la venue d’un guide qui saura mener les habitants vers un lieu où les hommes et les femmes pourront vivre en harmonie, la Cité de l’Arche. A l’heure où les affrontements entre le pouvoir et les infidèles se multiplient, Anathaël ne se soucie pas vraiment des rumeurs, il ne souhaite qu’entrevoir chaque soir le visage d’une femme qui le bouleverse… 

Intramuros.
Mmmmmm, voilà bien un album que je qualifierais sans hésiter d’introduction. Pour le moment, on nous a présenté les protagonistes et mise en place la légende .Comme il y a beaucoup d’espaces vides dans les phylactères, j’ai ressenti un goût de trop peu confirmé par le fait que je suis vite arrivé à la fin de cet album en quelques blocs temps. Mais rien ne vous empêche de prendre votre temps en vous immergeant dans cet univers clos grâce au dessin de Boiscommun. Un graphisme très caractéristique qui arrive à bien rendre le coté oppressant  et futuriste de cette ville intramuros.
Sinon suite à une action des infidèles, cette chronique va fermer dans trois fractions de temps 3…2..1….Extinction.
surprises.smileysmiley.com.7

On en parle sur le forum.

Cité de l'Arche

H-M-S,T5:Les pirates.

H.M.S. - His Majesty's Ship5H.M.S. - His Majesty's ShipAuteurs : Roussel et Seiter.
Editeur : Casterman.

Levez l’encre.
Dernières années du XVIIIe siècle. Dans la mer des Antilles, le transport de troupes britannique HMS Gloucester vient de quitter Kingstown, capitale de l’île de Saint-Vincent. À son bord, une « cargaison » de près de trois cent cinquante prisonniers Garifunas – les célèbres et redoutés « Caraïbes Noirs », issus de croisements entre des esclaves africains et des indiens Caraïbes – à destination Baliceaux, le lieu de déportation de ces rebelles en lutte contre les colons anglais des îles Grenadines. Le navire, pourtant, n’arrivera jamais à destination. Des armes ont été cachées à bord et les prisonniers passent à l’attaque. Pratiquement tous les Anglais sont massacrés…
A l’abordage.
Encore une fois Casterman nous change la présentation d’une série, cette fois ci, c’est HMS  qui en fait les frais. Les collectionneurs doivent apprécier que très modérément ce changement car il casse l’uniformité de sa collection. L’éditeur a aussi décidé de renommer cette série  par les vaisseaux de sa majesté, d’un coup HMS doit paraitre bien mystérieux pour les nouveaux lecteurs. Étant donné le rôle du personnage principal, le docteur Fenton, on pourrait presque croire à His Majesty’s  Spy.
Sinon le contenu(le principal) est très agréable à lire et à suivre. Vous y trouverez un récit bien structuré arrivant à aborder plusieurs points de vue. Roger Seiter a eu la bonne idée de ne pas épargner le lecteur par les barbaries des 2 camps .D’un coup, le scénario est d’autant plus crédible et interpelle le lecteur sur la problématique de l’esclavage. Un excellent album qui demande simplement une suite à la même hauteur.
Du coté du dessin, toujours les mêmes remarques, du bon avec tout ce qui touche les navires et un peu moins bon pour les visages  .Et pour la colorisation, j’attends le jugement de Capitol.
surprises.smileysmiley.com.8

On en parle sur le forum.

HMS

RIC HOCHET – T77: Ici 77!…

106067_cDessin : Tibet  Scénario : A.-P. Duchâteau

Editions Le Lombard

Résumé (de l’éditeur) : Il n’est pas toujours facile d’être un célèbre héros de bande dessinée. Ric Hochet va l’apprendre à ses dépens ! Pour fêter sa 77e enquête, voilà qu’un fou furieux s’est mis en tête de devenir le scénariste du «Démon de Minuit», un feuilleton policier déjà plombé par les ego de ses participants. Ric n’était pas très partant pour en être une des vedettes et voilà qu’une menace d’attentats aveugles l’oblige à rester, jusqu’à trouver le coupable. Car il n’y a que deux hommes qui peuvent prétendre écrire son destin: ils s’appellent Tibet et André-Paul Duchâteau !

Mon avis : 77e tome des aventures de Ric Hochet, journaliste-détective de « La Rafale ».Un chiffre magique pour une série parue dans « le journal des jeunes  de 7 à 77 ans ».Les auteurs ont voulu marquer le tome d’une attention particulière. Le dangereux tueur s’appelle « 77 » et est un admirateur de l’œuvre de Ric Hochet… On a appris par la suite qu’il s’agit du dernier album entièrement dessiné par Tibet, juste avant sa mort survenue le 3 janvier 2010.Reste à voir ce que deviendra la série. Je suppose que Le Lombard va bientôt communiquer à ce sujet…Le scénario m’a bien plu et j’ai eu du plaisir à essayer de trouver l’identité du tueur. A.P. Duchateau nous a donc concocté une belle intrigue pour ce numéro 77. Tibet est resté égal à lui-même. C’est sobre et efficace. Certains le reprocheront et resteront nostalgiques des débuts de la série. Cela n’en reste pas moins une œuvre d’une très bonne facture et un tome 77 qui se laisse lire sans problème.

 7/10

 Capitol.

 

On en parle sur votre forum: ICI.

Le SUMOUPS de la semaine

le dessin SUMOUPS de la semaine

SUMOUPS 101A

SUMOUPS
est un petit personnage BD créé par DePa dessinateur liégeois
et d’un traducteur Marco. Découvrez SUMOUPS…son humour décalé, son univers,ses jeux mots.
Sumoups, c’est un loisir, c’est une passion mais c’est aussi… un projet !
Au-delà du blog et des divers sites, comme FaceBook, Pascal et Marco envisagent de donner le meilleur d’eux-mêmes pour réaliser leur BD. Dans ce contexte, nous sommes ouverts à toute proposition d’un quotidien, d’un hebdomadaire ou d’un organisme désireux d’agrémenter leurs pages avec des illustrations qui prêtent à rire ou donnent à penser.
Notre projet vous intéresse ?
Vous avez un commentaire ou une proposition à nous faire ?
Votre maison d’édition est séduite par notre personnage ?
N’hésitez pas à nous contacter :
sumoups@gmail.com

Découvrez le site SUMOUPS :
http://www.sumoups.be/

Le bleu est une couleur chaude.

bleu11Auteure : Julie Maroh.
Editeur : Glénat.

Cheveux au vent.
La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir. Elle lui permettra d’affronter enfin le regard des autres.

Mon coup de cœur.
Voilà bien une BD que j’aurais « oubliée » sans le coup de cœur de BDgest pour cet album. Comme le dessin  tout en douceur et expressif me plaisait bien, j’ai tenté l’aventure bleutée .Je dois avouer que mon choix  a aussi  été facilité par le coté assez sulfureux de certaines scènes. Je commence donc ma lecture et je me dis tout de suite qu’on ne va pas rigoler beaucoup .Mais bien vite, je suis ravi par la sensibilité du scénario et du dessin, quelle osmose d’ailleurs entre les deux. Les moments où les regards se croisent, où les mains se frôlent sont d’une justesse rarement vu dans le monde du 9 ème art. Et puis sans jamais tomber dans la caricature, on suit les difficultés de Clémence à accepter sa différence, à la faire accepter aussi, à combattre ses démons intérieurs et à réaliser ses rêves. Malgré la fin assez tragique mais ça on le sait tout de suite en début d’album, c’est presque en paix et surtout ému qu’on ferme cet album d’exception. Une parenthèse de fragilité, de douceur qui contraste avec le tourbillon des premières passions amoureuses.
Pour un premier album, Julie Maroh nous gratifie d’un coup de maître.
surprises.smileysmiley.com.9

On en parle sur le forum.

bcc-p69-web

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑