
Auteurs :Beuriot et Richelle
Editeur :Casterman.
L’étau.
Octobre 1940. Caserné dans la région de Cologne où il s’ennuie ferme, Martin s’efforce d’obtenir sa mutation à Paris, espérant secrètement pouvoir y retrouver Katarina, son ancienne voisine d’autrefois, juive allemande réfugiée dans la capitale française.
Pendant ce temps, à Paris justement, Katarina est devenue Catherine. Très discrète sur la question de ses origines, la jeune femme y est témoin du durcissement accéléré des dispositions antijuives orchestrées par le régime de Vichy. En ligne de mire, parmi tant d’autres, son oncle Pierre, petit industriel patriote et ancien combattant de 14-18, qui va se voir brusquement dépossédé de l’entreprise qu’il dirige au seul motif qu’il est israélite…
Mon indispensable.
Comme pour les tomes précédents, les amours fragiles nous proposent de suivre au quotidien le destin de jeunes gens dans le tourbillon tragique des années hitlériennes. Pour ce tome 4, on se retrouve en France fin 1940 au début de la persécution envers les juifs. Aryanisation, spoliation, menace, délation, stigmatisation, vexation vont devenir la norme pour « les hommes à l’étoile jaune ». Au moment où Ahmalinejad « à tes souhaits » arrive à nier l’holocauste, je ne vais certainement pas dénigrer une BD qui en parle avec justesse.
J’oserais presque parler de BD d’utilité publique.
Sinon, je dirais que cette BD a les qualités de ses défauts, je m’explique. La trame de l’histoire est assez lente et sans artifice mais c’est pour mieux prendre son temps pour décrire les détails et coller au plus juste à la vérité historique.
De son coté, le dessin de Beuriot est de bonne facture.
Un podcast à écouter et le blog de la série à voir.


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