James Dieu, livre troisième.

JamesDieu3_20012009_2238039782754801720_2Auteur :Fred Pontarolo.
Editeur : Futuropolis.

Le délire.
Juanito et sa clique s’en sont tirés, sans trop bien comprendre ce qui s’est passé. Pour se remettre de leurs émotions, ils débarquent chez Burger King® pour manger un bon hamburger. Ce qui a l’art de déplaire à James Dieu (toujours sous l’apparence d’Elvis Presley), tout de même assez choqué de savoir que son surnom du King est associé à de la nourriture. Sans toucher de droits d’auteur ! Et puis, c’est quoi cet endroit où le Coca™ est remplacé par du Pepsi™, cette boisson satanique. Bientôt, ils font connaissance de Gina la pompe, et son mari, Rocky Bazooka, son frère et mac, à la gachette (de bazooka) facile…
Pendant ce temps, à la morgue, Les Experts™ s’agitent dans tous les sens. Ils ont du pain sur la planche. Quant à Igor et Gritcha Bogdanoff, ils se demandent s’ils ne sont pas tombés dans une faille spatio-temporelle.

Mon interprétation spacio temporelle.
Ah que ça fait du bien de lire une BD qui se fout du politiquement correct, qui renverse les habitudes et vomit son humour décalé dans un joyeux » maison close ». Et tant pis si vous n’avez pas la sécu ou une coupe afro, absolument rien ne doit vous empêcher de lire cette satire sur le créateur de l’univers, de la terre et des barres chocolatées, le grand, enfin le gros, James Dieu. Je trouverais votre attitude « pas cool » si vous restiez à vos BD ésotériques de bas étages .Attention où je vous envoie l’agence tous risques, pire Igor et Grich si vous persistez à renier la seule BD qui sente le clébard. Pour ceux qui connaissent, on a droit à un troisième album / 5 un peu plus spirituel (fatalement avec Dieu), on s’interroge sur la foi mais on ne fait quand même pas un concile au Vatican heureusement. Bref un album un peu moins hallucinant mais toujours aussi jouissif. Quand au dessin, il est toujours aussi nerveux, vif et efficace agrémenté de judicieuses couleurs.
James Dieu, c’est ma nouvelle religion.
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Un jour à Angoulême.

Un des Bugatti’s est allé au festival BD d’Angoulême.
Voilà donc ce que Ramta Buga en dit.

20080510Angouleme2Hum… Bon alors, mon premier Angoulême:

Je pense qu’on peut faire un très mauvais festival d’angoulême: si on ne vient que le samedi, qu’on essaye de se garer dans le centre et qu’on ne vient que pour faire la queue pendant des heures afin d’obtenir des dédicaces d’auteurs reconnus ou à la mode qui marchent par tickets ou qui annulent au dernier moment, forcément ça frustre.

Pour ma part, J’ai passé un excellent festival. On est arrivé le jeudi matin. Il faut absolument faire le jeudi du festival: c’est calme, loin de la folie et des chapiteaux encombrés du samedi et pleins d’auteurs sont déjà là. Mais avec la route de nuit, on était un peu en décalage horaire et pas très réactifs

Ensuite on avait décidé de ne pas courir la dédicace. Il n’y a que pour Bouzard pour qui on a fait le festivalier de base, c’est à dire arriver plus d’une heure à l’avance pour avoir une bonne place parce qu’on n’en pouvait plus et qu’on avait besoin de s’assoir, donc on faisait d’une pierre deux coups: on se reposait et en même temps on faisait la queue. Et ça nous a permis de voir les enragés qui viennent 2 heures à l’avance… pour la distribution des tickets qui leur donnent le droit (et encore pas tous puisqu’il y a des tickets gagnants et perdants!) de faire la queue pour un auteur. Et attention, dès que ça commence, c’est pire que dans la fosse d’un concert de Sepultura! Ca se pousse et ça écrase les autres… il y a un enfant? Je m’en fous, je lui marche sur le corps!
Je pense qu’il faut voir ça au moins une fois dans sa vie. Mr. Green

Comme j’essaye d’apprendre le flamand, je me suis plutôt concentré sur les dédicaces des quelques auteurs que je connaissais. Et là, je n’ai pas eu beaucoup à faire la queue! Mais on se prend vite au jeu de la dédicace et j’en ai voulu à Nix de ne pas être venu à la sienne sans prévenir, ce qui m’a fait loupé Oubrerie (Aya de Yopougon)! Mais tous les auteurs qu’on a été voir étaient super sympas et c’était un plaisir de discuter avec eux. Notemment Sti (Tony rabbit), Bouzard, Cromheecke (Plunk)  et Kim (Esther Verkest). Par contre mon flamand n’est pas au point! Aïe aïe, je ne comprenais rien!

On a donc surtout fait les expos (Mizuki, ceci n’est pas la BD flamande, Winshluss, …) qui étaient super bien aménagées et on s’est baladé dans la ville qu’on ne connaissait pas à la recherche des peintures murales. Ce qui rend le festival particulièrement spécial, c’est qu’à tous les coins de rue, on croise des auteurs, les commerçants angoumoisins sont très sympas (ok, c’est un peu leur fond de commerce, mais c’est toujours plus agréable) et comme les gens sont réunis à Angoulême pour la même raison, la même passion, il est très facile de parler avec les gens et d’avoir des discussions passionantes.

Pour moi, le clou du festival c’était les concerts de dessins. Celui de Dupuy et Berbérian avec Brigitte Fontaine était pas mal, très zen mais celui d’Arno avec Nix et Johan de Moor a mis le feu au théâtre d’Angoulême. L’inventivité et l’humour de Nix et Johan de Moor associés à celui d’Arno et son charisme légendaire a donné un moment très intense et a conquis le public avec standing ovation et tout.

Et finalement, le samedi, en sortant du concert de dessin de D&B, on a courru jusqu’au stand Dargaud où on a quand même réussi à rencontrer Nix. On pouvait partir du festival heureux….

Sauf que j’ai appris par la suite qu’il y avait une expo Masbou au théâtre des Merveilles et on n’a pas pu la faire… pleurer C’est ça Angoulême. Il y en a trop, on découvre des tas d’auteurs, ça fait tourner la tête et on a qu’une envie, c’est d’y retourner!

Vous avez tout lu jusqu’ici? Waoh! Alors, passons au budget:

Déjà en s’y prenant à l’avance c’était pas excessif. Pour donner une idée par personne:

-chambre chez l’habitant à 2km du centre (30min à pied): 20€/jour petit dèj’ compris
-tickets de bus: 3€ (bus le matin et pieds le soir car plus de bus)
-le pass 4 jours: 29€
-2 spectacles: 38€
-bouffe: des sandwiches à 2.5€, des restos à 12.5€, des bières à 2.50€
-train aller-retour direct Lille-Angoulême avec un preum’s: 75€ (assurance annulation comprise)

Ce qui nous fait environ 250 euros auquel il faut rajouter le budget BD parce que de toute façon on va céder à la tentation. Soit de 60 à 80 euros par jour.

Par contre, on a préféré prendre la voiture à cause de la grève du jeudi (billets remboursés sans problème) et là, entre l’essence, les péages et la fatigue, ça douille! Mais vu que ça fait au moins dix ans que j’avais envie de faire le festival, finalement le budget n’avait que peu d’importance.

Vous pouvez voir quelques photos de l’expo ceci n’est pas la BD flamande, de quelques unes de mes dédicaces et du concert d’Arno sur mon site: http://inhetnederlands.free.fr

Et bientôt, je vais mettre en ligne un compte rendu dessiné sur mon blog. je vous préviendrais quand ce sera fait!

Une belle chronique de Ramta, un grand merci à lui de nous avoir fait partager son voyage et sa passion.

Bout d’homme, l’épreuve.

boutdhomme05_74536boutd_homme5_plaAuteurs : Kraehn.
Editeur :Glénat.

L’histoire.
Le grand retour du petit garçon qui refusait de grandir. Peut-être vous demandiez-vous ce qu’il était advenu de Bout d’homme entre le moment où il s’était échoué en Amérique, après avoir vu mourir son père mais aussi Gaspard, le rat maléfique, et celui où il était rentré en Bretagne, triomphant, à la reconquête de son amour de jeunesse Toinette ? Beaucoup de choses, en vérité. Tellement de choses que Jean-Charles Kraehn, avec son sens inégalé de l’émotion, de l’étrange et de la grande aventure, a décidé d’explorer cette escapade américaine de Bout d’Homme, signant dans un album, chronologiquement antérieur à Karriguel an Ankou, le retour très attendu d’un des héros les plus attachants de la bande dessinée. En compagnie de l’enfant qui refusait de grandir, bienvenue en Amérique, terre de tous les dangers, de tous les rêves. Et de rencontres tour à tour dangereuses et émouvantes. Mais toujours inoubliables. A l’occasion, les éditions Glénat réimpriment les 4 premiers albums, avec une nouvelle maquette et de nouvelles couvertures.
Mon avis.

Ma cabane au canada
Est blottie au fond des pages
On y voit des ours
Sur le seuil
Si Rémi n’a pas de clé pour grandir
C’est qu’il doit choisir entre le bien et le mal
Sous le toit de ma cabane au Canada

Elle attend engourdie sous la nostalgie
Elle attend le retour du trappeur
Ma cabane au Canada

Toinette c’est le seul bonheur pour moi
La vie libre sans Gaspard le rat
Combattre
A quoi bon chercher l’or
Toujours l’élan de mon cœur
Reviendra vers ma cabane au Canada

Mais je rêve d’ y grandir
Celui qui voudra m’aider
Viens avec moi si tu veux survivre
Au chère Bretagne où je suis née

Ma cabane au Canada
J’y reviendrai pour toi riche
Nous rallumerons le feu de la rédemption
Nous n’aurons pas d’ennemis
Parfois seul un homme sage
Entrera dans ma cabane au Canada

Je te dirai le nom de Jean-Charles Kraehn
Je t’apprendrai le dessin enchanteur
Ma cabane au Canada
Tant que tu la liras
Ce sera le paradis
Mon scénariste
A quoi bon chercher une BD ailleurs
Je sais bien que le bonheur
Il est là

Dans ma cabane au Canada
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BoutDhomme05

Cerbères, la séduction de l’innocent.

Cerberes1_28092008_122109cerberes1-1Auteurs :Fino , Carrère et Weissengel.
Editeur :Soleil.

L’histoire.
L’HEURE POUR LES ÉTATS DU MONDE N’EST PLUS À LA CONSTRUCTION MAIS À LA SURVIE…
Ercan Volkan, français d’origine turc, garde du corps free lance fraîchement reconverti par les circonstances en enquêteur indépendant, décide de se lancer sur les traces du mystérieux agresseur de son employeur. Un agresseur dont tout laisse supposer qu’il est le bras armé d’un réseau de chrétiens fondamentalistes. Mais la piste suivie par Ercan croisera aussi la route d’agents clandestins, les Cerbères, des hommes et des femmes surentraînés, rompus aux techniques d’infiltration et de combat. Se jouant des autorités officielles, ces Cerbères semblent vouloir agir en justiciers.
Mais de quelle justice sont-ils les garants ?

Mon avis.
Ce chien à 3 têtes n’est pas une mauvaise BD mais je pense qu’elle aura des problèmes à sortir du lot vu la profusion actuelle. Il faut dire que la pochette assez usuelle ne va pas aider à franchir les portes d’Hadès. Pourtant le sujet abordé mérite de s’y arrêter. Vous y verrez notre héros se heurter dans un futur proche  à de l’extrémisme religieux (moi j’appelle ça de l’obscurantisme) visiblement sous la surveillance d’un « cerbère ». On rentre très vite dans l’histoire, l’action est quasi omniprésente et son héros attachant .Le problème, on en sorte tout aussi vite, 45 pages c’est vite lu. Coté dessin, j’ai trouvé Fino très à son aise .Il faut dire que son trait réaliste colle bien au style contemporain de ce complot .
Voilà, une honnête BD mais au final j’ai eu un sentiment de facilité mais impossible à vous l’expliquer.
surprises.smileysmiley.com.6

O’boys,le sang du Mississippi.

OBoys_01_82767G_7994_01Auteurs :Thirault et Cuzor.
Editeur : Dargaud.

Le résumé.
Mississippi, 1931. L’un est blanc, l’autre noir. Le premier s’appelle Huck Finn, le second Charley Williams. Huck vit avec son frère sous la férule de leur père, alcoolique et trafiquant minable.
Il adore traîner dans les « juke-joints », ces sortes d’épiceries transformées en cabarets, le soir, où les Noirs viennent chanter leur blues. C’est là que Charley travaille dur pour Mortimer Denis, un éleveur de poisson-chat chez qui Huck finit par être placé.
Mon avis.
Je ne vais pas vous parler du roman « le rouge et le noir » de Stendhal mais plutôt de Huckelberry Finn de Mark Twain. Oh, ne partez pas si vite au marché noir pour vous le procurer, cette BD « O’boys » est une alternative  pour éviter un lieu noir de monde. C’est une sorte de boite noire analysant l’Amérique profonde des années 30 (juste un peu avant les années noires de 1940-1945).Vous y suivrez la vie un peu décousue d’un mouton noir accompagné d’une gueule noire à travers d’un road movie qu’on appellerait ici plutôt Mississippi movie. Donc pas de marée noire mais quelques idées noires, du travail en noir pour un œil au beurre noir de quoi broyer du noir comme certains américains aimaient le faire à cette époque dans des messes noires. O’Boys , même si c’est pas écrit noir sur blanc , est surtout l’histoire d’une amitié noire et blanche. Une belle immersion dans le passé et qui montre bien le chemin parcouru depuis lors
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