Scénario : Denis-Pierre Filippi
Dessin : Silvio Camboni
Éditeur : Glénat
Date de sortie : 19 octobre 2022
56 pages
Genre : Space-Opera
« Après réflexion, il semblerait que les jeux de pouvoir en présence soient plus complexes qu’espérés. »
Présentation de l’éditeur:
Dans un univers futuriste, Alba, 17 ans, vit cloîtrée sur un astéroïde et son domaine luxueux. Ses parents l’ont toujours tenue à l’écart du monde. Mais le jour où elle est enlevée, tout bascule ! Secourue par la Flèche, Alba doit s’adapter à sa nouvelle vie à bord de ce navire cosmique et trouver sa place au sein de son équipage qui explore les différentes bulles d’espaces secondaires à la recherche de créatures stellaires… Ces créatures impressionnantes représentent la source économique principale des différentes espèces qui les traquent sans relâche. Mais les prendre en chasse n’est pas sans danger. Alors, quand Alba ose s’aventurer sans scaphandre dans l’espace pour les approcher, son geste provoque la stupéfaction générale ! Intrigué, l’équipage commence à percevoir la singularité de son hôte. Alba sent bien qu’une connexion particulière la lie à ces êtres incroyables. Mais, ce qu’elle ignore encore, ce sont ses véritables origines. Les secrets qui l’entourent pourraient bien aller jusqu’à déclencher une révolution et remettre en cause l’ordre établi ainsi que le fragile équilibre unissant les multiples civilisations de cet univers.

Mon avis
Prima Spatia ( je n’ai pas encore saisi le réel sens du titre, ça viendra peut-être) est une nouvelle série de space opera du scénariste de Colonisation et du dessinateur du sublime Mickey et l’Océan perdu. Le trait est d’ailleurs un peu moins mis en valeur dans l’univers sombre de la Science fiction. On retrouve surtout sa patte dans les paysages naturels verdoyants et nuageux qui sont plutôt rares dans ce premier tome. Le regard des personnages manquent d’expression, mais l’aspect un peu old school de ces derniers, qui se remarque également dans le graphisme des vaisseaux, donne un charme vintage à l’univers de Prima Spatia. Les couleurs de Francesco Segala sont une vraie plus-value apportant une jolie lumière à l’ensemble.
Le scénario de Denis Filippi est remarquable. Si le début n’annonce rien de bien original avec une ado révoltée qui vit sous la surveillance de sa préceptrice/garde du corps, confrontée à un danger et qui va peu à peu révéler des pouvoirs insoupçonnés. L’intrigue politique est là, l’action est au rendez-vous. Mais il faut souligner la grande qualité des dialogues qui font de la lecture de ce premier tome de Prima Spatia un moment de détente qui n’est pas tout en légèreté car nécessitant un minimum de concentration. Les personnages secondaires sont nombreux, le personnage de l’armateur James Olson, qui apparait en toute fin de volume, illustrant parfaitement la rigueur apparente de l’intrigue qui se complexifie petit à petit, sans qu’on s’en rende vraiment compte.
L’univers de Filippi, Camboni et Segala utilise les codes de la navigation (armateur, équipage, capitaine, navire) propre au genre. On vient rapidement à penser au Moby-Dick de Melleville, dans l’opposition entre la nature et l’homme et ce contexte de traversées marines. L’équipage hétéroclite peut se montrer un peu caricatural dans un premier temps avant de, comme pour l’histoire en général, laisser entrevoir une complexité des plus heureuses.
La fin est donc très prometteuse et ne peut que rendre le lecteur enthousiaste à l’idée de lire le deuxième opus de cette série.
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Petitgolem13
Merci pour la chronique
J’aime bcp les couleurs
et pour une fois les dialogues sont au rendez vous, encensés par la presse !!! Cool
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C’est vrai que c’est graphiquement attractif, mais j’y trouve un côté jeunesse presqu’enfantin… pour mon âge !🤔😜
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