Le ferry

Scénario : Xavier Bétaucourt
Dessin : Thierry Bouüaert
Éditeur : Delcourt
112 pages
Date de sortie :  février 2023
Genre : chronique sociale

 

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« T’y crois, toi, comment trois accords peuvent structurer ta vie ? »

 

Présentation de l’éditeur

Sur fond de Sex Pistols, des Ramones ou de Deep Purple, ce récit pur années 80 hurle son amour pour le punk rock ! Un hymne au rêve d’atteindre un jour la gloire en passant par les studios londoniens…

Should I stay or should I go ? Pour Max, le rock, c’est la vie. Bassiste dans un petite groupe de punk, il a plus d’ambition que ses potes de fac. Il veut devenir une rock star, et pour ça, passage obligé par la patrie de la musique : l’Angleterre. Max serait-il prêt à tout quitter pour une chimère ?

 

 

 

Mon avis

Xavier Bétaucourt et Thierry Bouüaert nous proposent de déguster une petite madeleine de Proust avec ce voyage dans les années 80. Alors évidemment, ce petit saut dans le temps ne sera que plus apprécié pour ceux qui ont connu cette époque notamment à leur adolescence. En effet, la bande son punk rock qui anime la lecture ne parlera peut-être pas aux plus jeunes mais sera certainement évocatrice de souvenirs pour les cinquantenaires : des Sex Pistols à Prince en passant par les Ramones, Deep Purple, David Bowie, U2, Talk Talk, Joy Division, The Clash ou Echo and the bunnymen, le son rock des 80’ nous berce d’une douce nostalgie et est un voyage à lui tout seul.

Pas besoin d’avoir fait science po pour comprendre que c’est le ferry qui nous embarque vers le temple du rock de cette époque, l’Angleterre. Comme Max, étudiant, bassiste dans un petit groupe de punk qui, dans cette aventure musicale, voit bien plus loin que ses potes. La musique, c’est son ADN et il veut devenir une rock star. Il est prêt à tout pour ça : quitter ses potes et sa petite amie Rose.

Ce voyage temporel, nous le vivons à coup de flash-back avec les potes de Max, autour de Rose allongée dans son lit de la maternité ou elle vient d’accoucher. Entre souvenirs de jeunesse et réalité du quotidien, rêves de gloire et désillusions, chacun y va de son analyse sur les choix des uns et des autres, particulièrement sur ceux de Max, révélant au passage leur fêlures. Nostalgie, jalousie, le ton parfois accusateur vire d’une page à l’autre au souvenir tendre révélant l’amitié vraie qui liait ce petit groupe.

Le dessin brut dans des cases sans cadres colle bien avec l’esprit rock et un peu rebelle.

L’ambiance nostalgique est vraiment bien rendue et on se laisse facilement charmer par ces rockeurs en herbe au cœur tendre.

Loubrun

 

 

Cadeau bonus avec la bande son de l’album