Unité Shadow
Scénariste : Denis-Pierre Filippi
Dessinateur : Vincenzo Cucca
Editeur : Glénat
Genre : Science-fiction
Sortie : le 9 février 2022
Avis de l’éditeur :
Les équipes de l’Agence ont été attaquées. Une branche indépendante d’Écumeurs dirigée par un certain Raylan est parvenue à s’infiltrer dans le vaisseau du Commodore Illiatov. Leur assaut, s’il était destiné à la récolte de données concernant les nefs perdues, ne sera parvenu qu’à une chose : mettre fin à la vie de nombreux agents et notamment à celle du Commodore lui-même.
Mon avis :
L’agence ainsi que le vaisseau spatial « Le Commodore » ont été infiltrés par Raylan, ce qui soulève nombre de questions concernant la vigilance de certains membres. Ce même individu qui tire les ficelles dans l’ombre, pourtant méconnu de tous. Multipliant les fausses pistes, il pousse ses adversaires à tourner dans le vide, sans connaître la réelle nature de ses agissements.
A la base secrète Shadow, il en est de même : une attaque furtive a décimé l’équipe scientifique de la cellule Epsilon, à l’exception d’Alyn, s’en sortant presque indemne.
Denis-Pierre Filippi soulève la réflexion d’une vie heureuse virtuelle, ignorant du coup la question de l’authenticité de celle-ci ou bien privilégiant la réflexion de l’humain à quérir la « vérité », l’instant présent, loin d’une illusion idéale. Tout un dilemme… La technologie inventée par les Atils, comme énumérée dans sa narration, porte sur le fait d’un vaccin universel doté d’un traceur énergétique. Tout humain serait cartographié dès ses premiers instants de vie.
Quant à son comparse, le dessinateur Vincenzo Cucca, il nous livre une exposition déconcertante en matière de SF, jouant sur les contrastes et l’arrière-champ, de manière presque mécanique. Les anneaux de la géante gazeuse brillent en abondance et sont sublimées par la palette de couleurs de Fabio Marinacci par des teintes verdâtres et bleutées. L’intérieur des planètes rappelle immanquablement un effet au style Avatar de James Cameron offrant un défilé naturel de plantes et d’animaux reluisants, étincelants aux couleurs flamboyantes.
Vincenzo Cucca n’en reste pas là puisqu’il prouve son efficacité à changer de registre graphique à l’instar de Fabio Marinacci, qui prouvent tout deux, l’exotisme, si l’on peux dire ou le nommer ainsi, puisque les planches suivantes nous tétanisent par des créatures issues de manipulations génétiques insérées dans des bocaux géants, comme on peut régulièrement en observer lors de projections de films fantastiques.
Une certaine intrigue pour les amateurs du genre mais qui vaut le regard, notamment par une qualité graphique de haute volée principalement lors de décors bleutés ou en tendance jungle sur des planètes où la colorimétrie prend l’ascendant.
Coq de Combat