Wanted Lucky Luke
Scénario / Dessin / Couleurs : Bonhomme, Matthieu
Dépôt légal : 04/2021
Planches : 66
Editeur : Dargaud / Lucky Comics
Genre : aventure, western, légende de la BD
Lucky Luke vient d’être attaqué par un chasseur de primes : sa tête est mise à prix ! À peine a-t-il le temps de digérer la nouvelle qu’il vole au secours de trois sœurs aussi belles qu’intrigantes, en bien mauvaise posture avec leur convoi de bétail. Gentleman comme toujours, Lucky Luke propose de les escorter jusqu’à leur destination finale ; il ne se doute pas de ce qui l’attend

Dans la famille « le héros vu par … » ou « le héros de … », voici Lucky Luke ! Soyons clair, l’ensemble des dévoreurs de phylactères, comme votre serviteur, n’ont pas boudé leur plaisir de voir leur héros prendre un coup de jeune. Je ne vous parle pas des spin-off ou des sous séries déclinées à l’infini (Au hasard …. Lanfeust de Troy, qui bientôt révèlera sa fabuleuse recette de crêpes), mais des Spirou, des Corto Maltese (derniers en date celui de Vives B.), des Valérian, des Sibylline et son ami Chloro… C’était rafraichissant, amusant de voir des personnages mythiques sous un autre trait parfois maltraités parfois à contre-courant.
Mais voilà, il faut savoir -comme les séries- arrêter une reprise. A force cela lasse, nonobstant le talent des auteurs.
Heureusement le talentueux Matthieu Bonhomme annonce « « Je me suis vraiment amusé à faire le premier et il y a eu un super accueil, un super succès commercial. Je n’avais pas envie d’en rester là », explique le dessinateur. J’avais encore plein de choses à dire. J’ai proposé mon idée à mon éditeur, qui a accepté, mais je n’imagine pas en faire un troisième. Il n’est pas question d’en faire une série ! Ni de voler la vedette à Achdé et Jul, les auteurs de la série officielle. ». Ouf, nous voilà rassuré !
Le scénario reprend les codes du western. L’avantage de cet exercice de réécriture est la liberté de ton possible. Matthieu Bonhomme s’amuse avec ses personnages. Ainsi, Lucky Luke n’est pas au bout de ses surprises : sa propre tète mise à prix (le célèbre « Wanted », un trio de cow-women loin du cliché des oies blanches, des indiens, une prestation anti-tabac et des adversaires peu commodes…. Lucky-Luke est même à deux doigts d’une sexualisation avec le beau sexe (avec en prime une séance de bondage) ! C’est dire !

Hormis cela, l’histoire se déroule sans vraiment de surprise… C’est fluide et sans anicroche. Trop même, cela manque de trait d’humour, de calembour bref de nouveautés franches…. L’immense talent de Morris se trouve, hors son héros, dans les rencontres avec des personnages secondaires truculents. Matthieu Bonhomme les convoque, pour le plus grand plaisir des afficionados ! Le lecteur prendra plaisir à les retrouver : du fils de Phil Defer à la bande de Joss Jamon, en passant par les Apaches de Patromino ou la fameuse cavalerie du colonel O’Nollan. D’autres références à la série sont disséminées dans le récit, de Dalton City, La Ville fantôme au Cavalier blanc et bien d’autres. Un jeu de lecture et relecture qui amusera le connaisseur de l’univers. Mais cela ne fait pas un scénario original ! Dommage, il y a matière.
Dès le début Wanted Lucky Luke utilise une palette chromatique orange jaune donnant un cadre lumineux et une sensation de chaleur : « J’ai voulu amener cet album vers quelque chose de très, très sec. J’avais envie d’une histoire avec des couleurs très vives, avec des ambiances à la Blueberry. Je voulais faire de Lucky Luke un vrai cowboy, à la dure, et le voir affronter le soleil, les bêtes, les brigands. ». Matthieu Bonhomme est à l’aise avec ses crayons. Il sait jouer avec la lumière, les contre-jours et les scènes de nuit. Les planches sont superbes et le héros est conforme du moins graphiquement à l’esprit de Morris.
Cet album est ambivalent. De beaux (très) graphismes, quelques bonnes idées scénaristiques mais cela manque d’épaisseur, de « punch line » et de nouveaux personnages haut en couleurs. Un album dispensable !
Tigrevolant
Je l’avais bien aimé, cet album !
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Je trouve souvent les chroniqueurs assez généreux avec leurs notes… toi, par contre, malgré « quelques bonnes idées scénaristiques… », des très beaux graphismes et des planches superbes, tu n’accordes que 1,5 et 3 !… cherchez l’erreur !🤔😉
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Ben oui, tout est dis dans le « quelques bonnes idées scénaristiques… » et « de tres beaux graphisme »…..
j’aurais peu etre mis 3.5 pour le graphisme c’est vrai. Mais bon encore une fois c’est difficile de donner une note en dissociant dessin et scénar
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Mais non c’est facile, il faut au contraire que l’appréciation soit bien distincte… c’est pour la note globale que personnellement j’attribue une importance plus grande au scénar. D’ailleurs quand je lis une chronique je m’intéresse essentiellement à la note du scénar, puisque mes yeux sont assez critiques pour apprécier ou pas le graphisme (je n’ai pas besoin de l’avis de quelqu’un d’autre !).😉
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Je suis assez d’accord avec cet avis, mais j’aurais été plus généreux sur les notes, notamment concernant le dessin.
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C’est exactement ce que je me suis dit (même si je trouve 1,5 très faible pour un scénar que je n’ai pas lu mais que la moyenne des lecteurs ont apprécié).
Graphiquement, je suis habitué à voir de très bonnes notes qui ne le méritent pas du tout… alors que là, l’auteur est reconnu pour son style élégant, très propre et maitrisé et aurait mérité au moins 4.😉
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« 1,5 très faible pour un scénar que je n’ai pas lu mais que la moyenne des lecteurs ont apprécié », c’est pour ca qu’on est pas tout le monde sur SambaBD….
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Hormis le dessin ou on est tous + ou – d’accord (à 0.5 coeur pret 🙂 ), qu’as tu pensé du scénar ?
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Pas lu mais je salue le retour d’un chroniqueur qui a connu la genèse du blog.Bon retour Manu !
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Merci GrandVizir 😉
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Je suis bon public, j’ai apprécié l’album. Il a rempli le contrat que j’attendais de lui: me divertir !!! ☺
♥♥♥
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