Scénario : Matteo Mastragostino
Dessin : Paolo Castaldi
Éditeur : La Boîte à Bulles
125 pages
Date de sortie : 4 novembre 2020
Genre : Biographie, histoire
Je suis en vie, mais je sens que quelque chose en moi est mort pour toujours.
Présentation de l’éditeur
En 1978, alors qu’il est encore un tout jeune peintre, Vann Nath est arrêté par les Khmers rouges. Accusé de violation du code moral, il est enfermé à la tristement célèbre prison de Tuol Sleng, plus connue sous le nom de S-21.
Dès lors, la peinture deviendra pour lui synonyme de survie puisqu’il sera réquisitionné, comme bon nombre d’artistes et artisans cambodgiens, afin de mettre son talent au service de la dictature.
À travers ce récit, l’on découvre les racines de l’art de Vann Nath, pour qui peindre est devenu, à sa libération, un devoir de mémoire et d’hommage aux victimes du régime de Pol Pot.
Au-delà de sa portée biographique, cet ouvrage présente le combat mené par le peintre pour que les crimes de ses bourreaux ne demeurent pas inconnus de tous.
Un album aussi passionnant que percutant…
Mon avis
Vann Nath (1946 – 2011) était un survivant de la folie concentrationnaire du « sauveur » communiste Pol Pot qui fit exterminer, « pour leur bien », plus de 20% du peuple cambodgien pendant le régime des Khmers Rouges du Kampuchéa. Vann Nath, arrêté sans raison comme bien d’autres de ses compatriotes, n’eut la vie sauve par son geôlier, que pour lui faire peindre et sculpter des portraits de Pol Pot ! A sa libération et durant le reste de sa vie, l’artiste fut l’un des plus grands accusateurs du régime, aussi bien par son art que par son témoignage vécu. Cet album, nous raconte de manière poignante, la vie de l’artiste pendant son emprisonnement et après lors des procès pour crimes conte l’humanité qui s’ensuivirent. Les illustrations de Paolo Castaldi apportent une note triste au récit déjà douloureux par lui-même; son utilisation du noir et blanc, finement teinté de sépia, s’adapte parfaitement à l’hallucinant récit et les fines touches de rouge ne servent qu’à teinter les écharpes des tortionnaires. Une œuvre importante qui est un témoignage sur ce que fut l’horreur de la période Khmer Rouge au Cambodge.
Je vous engage à faire un visiter le tristement célèbre camp S1 à Phnom Pen : glacent !
Complètement siphonnés les mecs !
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