Auteur :Hitoshi Iwaaki
Editeur :Glénat
274 pages
Genre : Fantastique
Sortie : le 19 février 2020
Avis de l’éditeur :
Depuis des milliers d’années, l’Homme se trouve au sommet de la chaîne alimentaire. Jusqu’au jour où de mystérieuses sphères, abritant d’étranges parasites, se répandent un peu partout sur Terre.
Mon avis :
Lors d’une nuit quelconque, des molécules spirales tapissent l’air du Japon pour s’infiltrer à leur insu dans le corps d’humains au repos. Tout d’abord, un quadragénaire, père de famille, qui se réveillant le lendemain, massacre sa famille avant de prendre la fuite sous l’apparence d’un monstre hideux. Ensuite, un jeune lycéen du nom de Shinichi, qui découvre de suite la sensation d’inconfort circulant le long de son bras droit : il pense qu’il s’agit d’un serpent s’étant introduit à l’intérieur de son poignet. Mais une fois ses parents alertés par ses cris, tout semble être rentré dans l’ordre jusqu’au lendemain, où à plusieurs reprises il ressent un corps étranger aux facultés impressionnantes.
Shinichi découvre alors qu’une entité à part coexiste dans son corps, principalement au niveau de son avant-bras droit, lui permettant de l’élargir à l’infini, doté d’une rapidité d’exécution hors normes. Non seulement, « la chose » mute mais parle car « Migi » le parasite dispose d’un visage, semble nerveux et totalement égocentrique…
Retour sur l’œuvre culte signée Hitoshi Iwaaki, donnant lieu à une série fantastique totalement décalée et surprenante en tous points. L’association du parasite et de l’homme afin de contribuer non sans mal à une forme d’évolution donne juste le tournis. C’est tout du moins ce que tente de véhiculer son auteur par un schéma certes dérisoire mais plutôt efficace.
L’entité parasitaire nécessite un corps humain ou animal pour se fonder un foyer au chaud. Une fois à l’intérieur de l’organisme vivant, il prend les rênes et agit à sa guise. Sauf que pour notre héros Shinichi, le parasite prend forme définitive au niveau de son bras, ne parvenant hélas pas (ou heureusement) à atteindre sa cible initiale et définitive qu’est son cerveau.
C’est d’ailleurs l’élément essentiel qui permet à ce premier tome de saisir la nuance entre les Shinichi et les autres contaminés. Le père de famille bascule dans la folie en tuant toute sa famille par le biais de la violence inoculée par le parasite, tandis que Migi, le virus parasitaire atteint sa finalité mature de manière précoce au bras du protagoniste central.
Car les microbes parasitaires ne se contentent pas de s’introduire aux racines des espèces, bien au contraire, ils se créent un chemin pour atteindre les différents flux nerveux, prenant le contrôle total et impérial de leurs victimes.
Hitoshi Iwaaki s’aventure dans un contexte saisissant : celui de la fusion, thème à maintes fois travaillé par des auteurs et réalisateurs durant les années 80. Evoquons Inugami – le chien dieu, par Hokazono aux éditions Delcourt, où un chien mute et devient totalement incontrôlable ou encore le film culte Tetsuo de Shin’ya Tsukamoto, référence en matière de cyber-punk dévoilant l’oppression d’un homme se métamorphosant petit à petit en machine suite au contact d’un fétichiste, idolâtrant le métal.
D’un point de vue graphique, Parasite évolue dans un schéma « old school » à l’encrage épais tout à fait justifié. Notons, que le sang gicle à profusion (les corps démembrés pleuvent à tout-va) et que ce premier tome se contente d’appuyer son contexte global. Le lecteur renifle déjà l’indécence prévue au tournant.
Quelle est la forme originale du parasite ? Quel est son but, hormis de nuire à ses victimes ? Bien que Shinichi se plie au jeu de l’emprise de ce dernier, il n’en demeure pas pour autant son esclave total et résigné.
Excellent dans le genre tortures de méninges …
Coq de Combat
oui ,un 1er tome accrocheur. Curieux de lire la suite .Tu sais sur combien de tomes on est parti ?
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Logiquement prévu en 10 tomes
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