Auteur : Anthony Pastor
Éditeur : Casterman.
Sortie : 9 janvier 2019.
130 pages.
Genre : polar nordique.
« Vous ne vous rendez pas compte du ras-le-bol des gens, certains n’ont pas touché de salaire depuis des mois » et ce n’est pas un commentaire FB d’un gilet jaune. »
Le résumé.
Le Vukland s’enfonce dans une crise sans précédent. Les tensions intracommunautaires s’exacerbent autour du projet de barrage sur les terres sacrées du peuple KIVIK.
L’élection contestée du nouveau président n’arrange rien. La population de la capitale occupe la rue, la jeunesse en première ligne…
Mon avis.
Attention, si vous pensez avoir en main un one shot, vous faites une grosse erreur. En effet, Anthony Pastor s’est fixé un fameux challenge : sortir tous les 6 mois, 100 pages de No War pour 3,6,9…tomes. No War est avant tout un polar à la sauce nordique (on y retrouve d’ailleurs une jolie punk) mais aussi un miroir de notre société. Le lecteur y verra certainement des allusions à Trump, à la montée de l’extrême droite, aux conflits sociaux, à la défense de l’environnement etc.
Son univers est très dur, le Vukland est cadenassé entre 2 mondes quasi irréconciliables, l’un moderne, l’autre traditionnel, un colonisateur et l’autre colonisé. Une vraie poudrière prête à exploser. Et dans ce « joyeux bordel », un meurtre, bin oui sinon ce ne serait pas assez glauque.
Le rythme est élevé, nerveux, la tension omniprésente, une kyrielle de personnages nous est présenté. Difficile de juger de l’ensemble de cet œuvre tentaculaire sur un tome 1. Un tome 1 que je qualifierais de présentation ou d’introduction comme on le nomme habituellement.
Cependant, je pense que beaucoup seront décontenancés par le style graphique d’Anthony Pastor. On est assez loin de sa dernière BD au style plus réaliste « le sentier des reines ». Les cadrages sont excellents, le rythme y est c’est certain mais…pour un lecteur traditionnel ce « brut de décoffrage » sera un cap à franchir…ou pas.
Bref, une BD très ambitieuse (moi je dirais presque téméraire) qui devra trouver son public dans le lectorat d’un Bastien Vives par exemple, moins dans celui de Blake et Mortimer.
Samba.
C’est vrai que graphiquement c’est assez brut, mais c’est efficace et je vais me laisser tenter par ce polar nordique dont l’emplacement fictif est original !
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Ayé, j’ai réussi à le lire malgré un début où il a fallu que j’apprivoise le graphisme rude comme le climat du Vukland… mais le scénario intrigant a eu raison de moi et je suis allé au bout avec l’envie de lire bientôt la suite. (3,5/5)
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