Outcast – tome 4 – sous l’aile du diable

Scénario : Robert Kirkman
Dessin : Paul Azaceta
Éditeur : Delcourt
144 pages
Date de sortie :  juin 2017
Genre : horreur, épouvante


« je crois qu’on a tous un peu du diable en nous… T’es pas d’accord ? »

Présentation de l’éditeur

Kyle Barnes subit les contrecoups des secrets le concernant lui, ses proches, et son passé… En revanche, Kyle et Sydney ont une conversation décisive où des réponses sont apportées… Une conversation qui va TOUT changer. Et en réalité, Kyle n’a jamais été autant en danger que maintenant… Parviendra-t-il à échapper à ce qu’il vit comme une malédiction depuis des années ?

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Mon avis

La tension est à son comble dans ce quatrième épisode. Kyle est retenu prisonnier par Sydney, ce dernier tentant d’en faire son allié. Pourquoi ? Le mystère subsiste même si des bribes d’infos sont distillées dans ce volume 4. Kyle semble être indispensable aux desseins et au destin de Sydney et de la communauté des possédés. Mais au fait ! Sydney est-il vraiment le diable ? Kyle et le révérend ont-ils vraiment le pouvoir d’exorciser ? Quels est la nature des liens qui semblent indéfectibles entre Kyle « le banni » et Sydney « le démon » ? Au fur et à mesure que le voile se lève furtivement sur ces étranges évènements de possession de masse, on se rend compte que Kirkman nous emmène soit sur des fausse pistes soit dans des impasses. Assailli de doutes et de questions sur les desseins des protagonistes, le lecteur est alors encore plus en proie aux frissons et à l’angoisse que procure cette histoire démoniaque.

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Ce genre, thriller horrifique, n’est pas facile à aborder en BD. Parce que, comme au cinéma, la BD montre les choses. A la différence du roman où chaque lecteur imagine son propre univers, la BD impose des images avec lesquelles le lecteur doit composer. Or, tout l’art du genre consiste à suggérer plus qu’a montrer pour mettre les nerfs du lecteur en pelote. Ça, Robert Kirkman et Paul Azaceta le font avec brio. L’ambiance est toujours pesante, l’angoisse transpire de chaque case, et l’alternance entre calme et violence extrême est savamment dosée. Pas de surenchère de monstres ou d’effets spéciaux. Toute l’ambiance étouffante repose sur les dialogues, les attitudes et les comportements des personnages. Le style graphique de Paul Azaceta est à ce titre sublime. Il s’en tient à l’essentiel, montre juste ce qu’il faut et sa mise en scène ponctuée de petites vignettes carrées faisant le focus sur les réactions des personnages ou un détail de la scène, donne un relief intéressant à la narration.

Finalement, je crois que c’est Kirkman le diable en personne et qu’il est train de tous nous posséder avec Outcast !

Loubrun

 

Les autres tomes de la série
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