Dessin : Fabrice le Hénanff – Scénario : Laurent Seksik
Editions Casterman
Sortie : 08/10/2014
72 pages –cartonné
Prix conseillé : 16,00 €
ISBN : 9782203071001
Biographie, peinture, Modigliani.
Résumé (de l’éditeur) : Paris, 1917. Dans le misérable logis sous les toits partagé avec sa jeune compagne Jeanne, et qui lui sert d’atelier, Amedeo Modigliani rongé par la tuberculose vitupère contre le monde entier. En dépit de ses efforts, personne ou presque n’a encore reconnu le génie de sa peinture, alors que ses comparses Picasso, Soutine ou Matisse flirtent déjà avec la consécration. Il faut dire que le personnage est difficile, pour ne pas dire impossible. Emporté, inconstant, volage, arrogant et de mauvaise foi, Modigliani rebute la plupart de ceux qu’il rencontre, pour ne rien dire des excès de drogue et de boisson qui le rendent infréquentable. Pour la famille de Jeanne, ce personnage superlatif est décidément insaisissable : trop incompréhensible, trop incontrôlable, trop habité. Et même son mécène et marchand Zlobowski, pourtant éperdu d’admiration pour son talent, doit subir sans broncher les sarcasmes et les colères dantesques de ce possédé pour qui peindre est un combat, une obsession douloureuse.
« Amadeo Modigliani rêve de changer le monde à coup de pinceaux. Mais le goût de l’opium et de l’absinthe, la passion pour les femmes, la folie de l’époque, sont autant d’obstacles qu’il devra surmonter.»
Mon avis : Le scénariste Laurent Seksik avait déjà fait parler de lui pour un autre album de bande dessinée parue chez Casterman. Il s’agissait de l’album intitulé : «Les derniers jours de Stefan Zweig » avec au dessin Guillaume Sorel. Le récit racontait la dernière période de la vie du romancier Stefan Zweig, grand écrivain allemand et juif, célèbre et reconnu. Il est exilé en Amérique du Sud, désespéré de voir la marche en avant du régime nazi d’Hitler. Laurent Seksik s’associe cette fois avec Fabrice le Hénanff (Ostfront, H.H. Holmes,…). Il nous raconte à nouveau la fin de la vie tragique d’un personnage célèbre, ou du moins qui le deviendra à titre posthume, à savoir Amadeo Modigliani.
Il s’agit d’un portrait sans concession d’un homme entier, qui n’accepte pas de transiger et ne doute pas de son talent. Le seul problème, c’est qu’il vit dans une misère noire et ne parvient pas à vendre ses toiles ou si peu ! Il rabroue son agent, son compagne, les seules personnes qui croient en lui…Il est infréquentable ! Il ne verra pas son triomphe car il va décéder bien avant, sa santé n’étant pas très florissante.
Le dessin de Le Hénanff est prodigieux. Il a un vrai style entre le dessin réaliste et la photo, entre la peinture et l’esquisse. La construction des planches donne libre cours à la créativité, la recherche graphique sans jamais mettre à mal le récit. La mise en couleur est subtile et rend bien les ambiances sombres de l’époque, l’année 1917 à Paris.
Le scénario part du principe de nous raconter les derniers mois de la vie de Modigliani. C’est une petite partie de sa vie mais c’est une période importante qui résume bien tous les tenants et aboutissants de sa vie, de son caractère et de son talent de peintre, de sa peinture. Le récit est sans concession à l’image du personnage principal. Plutôt que de faire un long développement, Laurent Seksik a su résumer en quelques séquences la trame de l’histoire.
Il s’agit d’une biographie, d’une histoire vraie. Cet album permet de mieux appréhender Modigliani et de comprendre la raison de sa trajectoire de vie qui va connaître une fin tragique. C’est aussi ce qui va faire sa légende.
Dessin : 8,0/10
Scénario : 8,0/10
Moyenne : 8,0/10
Lien vers le site internet de Casterman : ICI.
Capitol
j’avais beaucoup aimé les derniers jours de Stefan Zweig. Si cet album est de la même veine, il devrait rejoindre ma liste d’achat.
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J’aime bien les dessin mais n’y a til pas trop de texte nuisant ainsi à la lecture ?
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Le texte est équilibré…Ce n’est pas du Blake et Mortimer! 😉
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